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Les Français votent pour les régionales, sanction contre Sarkozy attendue

Les Français votaient dimanche pour le premier tour d'élections régionales qui devraient se traduire par un vote sanction contre le président Nicolas Sarkozy, à mi-parcours de son mandat.

Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (07H00 GMT) pour permettre à 44,2 millions d'électeurs de désigner les conseillers qui composeront les assemblées des 26 régions françaises (outre-mer compris).

A midi, le taux de participation s'élevait à 16,07% (contre 18,48% au premier tour des régionales de 2004), selon le ministère de l'Intérieur.

Il s'agit de la dernière élection intermédiaire, avant la présidentielle de 2012.

"N'écoutez pas ceux qui disent que les jeux sont joués d'avance. Ne croyez pas ceux qui mélangent les sondages et les urnes", avait lancé aux dernières heures de la campagne le Premier ministre François Fillon qui a voté dans la matinée à Solesmes (ouest).

Avant le vote, les instituts de sondage prédisaient une cuisante défaite pour le parti présidentiel UMP (droite), qui devrait être largement devancé par les listes de gauche et écologistes.

L'UMP était donné autour de 30%, comme le Parti socialiste (PS), principal parti d'opposition.

Mais ce dernier devrait bénéficier d'alliances avec les autres partis de gauche, écologistes en tête, en vue du second tour qui aura lieu dimanche prochain. Les listes Europe-Ecologie pouvaient espérer des scores compris entre 12 et 15%, selon les sondages.

La gauche, nettement victorieuse lors des précédentes élections régionales, contrôle 24 des 26 régions. Elle espère cette fois-ci réaliser un grand chelem et ravir à la droite les deux régions qui lui échappent encore, l'Alsace et la Corse.

Une victoire très large de la gauche représenterait un immense succès personnel pour Martine Aubry, la dirigeante du PS, en quête de légitimité pour s'imposer comme la meilleure candidate de son camp en 2012.

Nicolas Sarkozy ne cesse de répéter que le scrutin est régional et qu'il ne peut avoir de conséquences nationales. Mais il a dit qu'il écouterait le message des électeurs.

Le président voit, depuis des mois, sa cote de popularité chuter. Il a dû affronter la crise économique et ses conséquences sur l'emploi. Il a aussi été critiqué pour sa gestion de plusieurs dossiers, comme celui du rapport de la société française à l'immigration, à l'occasion d'un débat sur l'identité nationale qu'il avait initié.

Selon les experts, le scrutin devait être marqué par une très forte abstention, autour de 50%, en particulier parmi les électeurs de la majorité. "Cela signifie de la part de l'électorat de droite un mécontentement à l'égard de la manière dont Sarkozy mène son action présidentielle", note le politologue Stéphane Rozès.

La présence sur les listes candidates de 20 ministres accentue la dimension de test national de cette élection.

A gauche, le score de Ségolène Royal dans sa région de Poitou-Charentes (ouest), rivale malheureuse de Nicolas Sarkozy en 2007, sera particulièrement surveillé. Il déterminera en partie sa capacité à peser sur la prochaine présidentielle. Aujourd'hui se joue "l'avenir de nos régions, de nos territoires. C'est un choix très important", a-t-elle déclaré en votant à Melle.

Dans la région Provence-Côte d'Azur (sud-est), le vieux chef de l'extrême droite, Jean-Marie Le Pen, livre son dernier combat électoral.

Les derniers bureaux fermeront à 20H00 (19H00 GMT).

Les Français votaient dimanche pour le premier tour d'élections régionales qui devraient se traduire par un vote sanction contre le président Nicolas Sarkozy, à mi-parcours de son mandat.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (07H00 GMT) pour permettre à 44,2 millions d'électeurs de désigner les conseillers qui composeront les...