Les deux Britanniques seront partenaires chez McLaren, qui réunira deux champions du monde au sein d'une même écurie pour la première fois en F1 depuis l'association explosive entre Alain Prost et Ayrton Senna en 1989, déjà chez McLaren.
Michael Schumacher, lui, a pris la place de Button, le champion du monde en titre, chez Brawn GP, devenue Mercedes et une écurie entièrement allemande avec l'arrivée du prometteur Nico Rosberg. Mercedes alignera ses « Flèches d'argent » en tant qu'écurie à part entière pour la première fois depuis 1955.
« Je me sens comme un gosse avant Noël », a dit Schumacher, qui tentera d'améliorer son record de 91 victoires en Grand Prix.
« Cela faisait des années que je n'avais pas été aussi affûté. Quand je me suis retiré en 2006, mes batteries étaient tout simplement à plat. Elles sont maintenant complètement rechargées et je suis prêt à relever le défi », a ajouté l'Allemand, dont l'équipier est le fils de Keke Rosberg, champion du monde 1982.
Alonso retrouve espoir chez Ferrari
Michael Schumacher n'est probablement pas le seul à se sentir renaître.
Après la frustration d'une dernière saison difficile chez Renault, Fernando Alonso espère bien suivre les traces du pilote allemand chez Ferrari, écurie avec laquelle Schumacher a décroché cinq titres mondiaux lui valant le surnom de « Baron rouge ».
Les espoirs de l'Espagnol seront d'autant plus forts que Ferrari a paru dominer les essais de présaison devant Red Bull, McLaren et Mercedes.
Schumacher ne devra pas seulement se méfier des pilotes l'ayant rejoint au panthéon des champions du monde. L'une des principales menaces pourrait venir de son jeune compatriote Sebastian Vettel, qui a débuté en F1 après sa retraite et que le milieu a vite surnommé « Baby Schumi ».
Vainqueur de la dernière course de la saison 2009 au volant de sa Red Bull, Vettel est vice-champion du monde en titre. Chez Renault, on a procédé à un grand ménage après le scandale lié à la tricherie du Grand Prix de Singapour en 2008. Flavio Briatore a été remplacé par Éric Boullier à la tête de l'écurie et deux nouveaux pilotes ont été recrutés : le Polonais Robert Kubica et le novice Russe Vitaly Petrov.
Les nouveautés au goût d'ancien ne se limitent pas à Mercedes et Schumacher.
Pour pimenter les courses, la F1 va ainsi s'en remettre à un point de règlement abandonné depuis plus de 15 ans : l'interdiction des ravitaillements en Grand Prix. Lotus, l'un des noms les plus prestigieux de la F1 du temps de Colin Chapman, va effectuer sa réapparition grâce à des fonds malaisiens, tandis qu'un Senna sera à nouveau présent sur les grilles de départ. Bruno Senna, neveu du défunt triple champion du monde Ayrton Senna, pilotera une HRT, l'une des trois nouvelles écuries du plateau avec Lotus et Virgin. La comparaison avec son oncle risque de ne pas lui être favorable : son écurie se présente à Bahreïn sans avoir effectué le moindre test.
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