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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Gates confiant dans une aide des alliés du Golfe pour accroître la pression sur l’Iran

L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis semblent disposés à œuvrer auprès de la Chine pour l'adoption de nouvelles sanctions contre Téhéran.
Après une première étape en Arabie, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, se trouvait hier à Abou Dhabi, en quête du soutien de ses alliés arabes du Golfe pour des sanctions plus dures contre la République islamique. « J'ai le sentiment qu'il existe une volonté chez les dirigeants saoudiens et émiratis d'utiliser leur poids en tant que pays (producteurs) de pétrole pour convaincre la Chine d'approuver de nouvelles sanctions contre Téhéran », a affirmé à la presse Robert Gates. Les Américains souhaitent notamment de Riyad et d'Abou Dhabi qu'ils rassurent la Chine sur leur capacité à compenser les livraisons de brut iraniens et, selon le Washington Post, le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud al-Fayçal s'est déjà rendu début mars à Pékin pour en discuter. Le rôle des pays du Golfe paraît essentiel pour la stratégie américaine, car ils peuvent exercer des pressions économiques sur l'Iran et assurer le flot du pétrole au cas où les exportations iraniennes viendraient à cesser. Pékin est le plus réticent des cinq membres permanents du Conseil de sécurité concernant de nouvelles sanctions contre l'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique.
L'Arabie et les Émirats sont également disposés à effectuer le même type de démarche auprès de la Russie « même si cela est moins nécessaire », Moscou étant plus favorable à des sanctions, a poursuivi M. Gates.
À Abou Dhabi, le responsable américain devait s'entretenir avec le prince héritier cheikh Mohammad ben Zayed al-Nahyane, également le commandant en chef adjoint des forces armées des Émirats. M. Gates devait examiner en particulier les moyens d'« accroître la pression » sur les compagnies liées aux gardiens de la révolution en Iran et qui font des affaires à Dubaï, selon un responsable du Pentagone. Les Émirats accueillent une importante communauté iranienne et ont de solides échanges commerciaux avec l'Iran. Le chef du Pentagone devait aussi évoquer les moyens de renforcer la défense des pays arabes du Golfe face au programme balistique iranien.
Mercredi, M. Gates avait déjà plaidé auprès des dirigeants saoudiens la nécessité de soutenir les efforts de son pays pour des sanctions contre l'Iran. Il avait expliqué qu'après le rejet iranien de dialogue, l'administration Obama se concentrait sur les moyens d'accentuer la pression sur l'Iran, selon le même responsable du Pentagone. M. Gates avait souligné que son pays voulait voir les sanctions cibler les gardiens de la révolution et non la population iranienne.
Cette campagne diplomatique américaine a suscité hier la colère du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a affirmé que son pays ne permettrait pas aux Occidentaux de semer le désordre dans le Golfe. « Nous devons assurer nous-mêmes la sécurité du golfe Persique, qui est le golfe de l'amitié et de la fraternité. Le peuple iranien ne permettra pas aux puissances mondiales corrompues d'y créer des troubles », a-t-il déclaré. « Que faites-vous dans notre région ? Pourquoi envoyez-vous vos armées dans notre région ? Vous vous trompez si vous croyez que vous pourrez contrôler le pétrole de l'Irak et du golfe Persique », a-t-il ajouté.
Lors d'une escale sur une base américaine alors qu'il faisait route pour Abou Dhabi, M. Gates a noté avoir « échangé quelques mots » sur l'Afghanistan avec M. Ahmadinejad par le biais des médias. M. Ahmadinejad est allé à Kaboul, où il a rejeté la présence des forces étrangères dans la région, alors que le chef du Pentagone y achevait une visite.

Après une première étape en Arabie, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, se trouvait hier à Abou Dhabi, en quête du soutien de ses alliés arabes du Golfe pour des sanctions plus dures contre la République islamique. « J'ai le sentiment qu'il existe une volonté chez les...

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