La commission sera chargée de désigner les circonscriptions, compiler les listes d'électeurs et « superviser les partis politiques pour qu'ils agissent conformément à la loi ». Elle pourra par ailleurs « reporter ou annuler l'élection dans des circonscriptions si des élections libres et justes ne peuvent se tenir », selon le texte.
La junte conserve ainsi, sans surprise, le contrôle total des opérations vingt ans après les élections de 1990, au cours desquelles la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante Aung San Suu Kyi avait triomphé. Refusant d'abandonner le pouvoir à sa pire ennemie, la junte avait refusé de reconnaître les résultats et a, depuis, privé de liberté la Prix Nobel de la paix. La dissidente a vu récemment sa dernière assignation à résidence confirmée par la justice et n'est libérable au plus tôt qu'en novembre, sans doute après les élections.
Autant de conditions qui ne laissent guère de doutes sur l'issue de la consultation. « C'est une élection organisée par le régime, pour le régime », a estimé Debbie Stothard, militante prodémocratie à Bangkok. Certains analystes se voulaient pourtant moins négatifs, relevant que les élections allaient porter au pouvoir, dans les assemblées nationales et régionales, une nouvelle génération de militaires.
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