Un panel d'historiens a confirmé, dans un rapport présenté hier, que les conservateurs aux commandes à Tokyo pendant plus de 50 ans avaient gardé le silence sur quatre accords signés avec les Américains au temps de la guerre froide. Datant des années 60, l'un d'eux permettait aux navires et avions américains dotés d'armes nucléaires de faire escale au Japon. « Faire transiter des navires équipés d'armes nucléaires sur son territoire viole la politique du Japon d'interdire les armes nucléaires sur son sol », a souligné M. Okada.
Un autre pacte conclu en 1969 entre le Premier ministre Eisaku Sato et le président américain Richard Nixon autorisait l'entreposage d'armes nucléaires à Okinawa (Sud), même après la restitution au Japon en 1972 de cette île occupée par les Américains. Au nom « des trois principes antinucléaires », adoptés en 1968 par Eisaku Sato, l'archipel s'interdit de produire, posséder ou accueillir des armes nucléaires sur son territoire. Ces principes lui avaient valu d'obtenir le prix Nobel de la paix en 1974. La question nucléaire est sensible au Japon, victime de bombardements atomiques américains en août 1945 sur Hiroshima (Ouest) et Nagasaki (Sud-Ouest), qui ont fait respectivement 140 000 et 75 000 morts.
Le panel a confirmé que deux autres pactes avaient été conclus à l'époque : l'un autorisait les soldats américains à utiliser le territoire japonais en cas de conflit sur la péninsule coréenne, l'autre prévoyait le paiement par Tokyo des frais de remise en état après la restitution de l'île d'Okinawa.
Le Premier ministre Yukio Hatoyama a tenu à préciser immédiatement que ce rapport « n'affecterait pas les relations futures entre le Japon et les États-Unis », selon l'agence Jiji.
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