Le gouvernement grec a déjà annoncé toute une série de mesures d'austérité, dans son « programme de stabilité » qui détaille comment il entend réduire son déficit sur la période 2010-2013. Ce plan avait été accepté par la Commission européenne début février.
Les ministres des Finances de l'UE l'ont entériné à leur tour hier. Ils ont demandé à la Grèce de « corriger son déficit public d'ici à 2012 », c'est-à-dire de le ramener d'ici là sous 3 % du PIB, comme le gouvernement grec s'y est engagé. Pour cela, les économies réalisées par la Grèce seront étroitement contrôlées par la Commission européenne, en liaison avec la Banque centrale européenne et en s'appuyant sur l'expertise technique du Fonds monétaire international. « La Commission sera à Athènes dans les prochains jours cette semaine ou la semaine prochaine, avec des experts de la BCE et des délégués du FMI pour vérifier la mise en place » du plan, a souligné le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
« Nous pouvons aider la Grèce à faire face à cette période difficile, à condition que la Grèce veuille s'aider elle-même par des actions déterminées », a-t-il ajouté.
Les ministres des Finances de l'UE ont par ailleurs réaffirmé le soutien politique à la Grèce manifesté la semaine dernière par les dirigeants européens. Mais ils n'ont pas donné de détails sur un éventuel plan d'aide financière des pays européens à la Grèce, en dépit des attentes des marchés financiers, qui espéraient toujours hier plus de précisions et de commentaires. Au cas où la Grèce aurait besoin d'une aide financière, la Commission européenne est « prête » à « mettre en place un cadre pour coordonner ces actions », s'est contenté de dire M. Rehn.
« Si une telle situation se présente, nous avons les moyens financiers de sauvegarder la stabilité dans la zone euro », a-t-il ajouté. Le ministre britannique des Finances, Alistair Darling, a « salué » pour sa part « la détermination de la zone euro pour mener une action coordonnée, si besoin ».
Les ministres des Finances de la zone euro s'étaient déjà refusés lundi à détailler d'éventuelles mesures d'aide, M. Juncker jugeant peu « sage » de « discuter publiquement des instruments » qui seraient utilisés si besoin.
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