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Économie - UE - Crise

Baisse de l’euro : la crise grecque bienvenue pour les exportateurs

Les déboires budgétaires de la Grèce ont au moins un aspect positif pour la zone euro : la baisse du taux de change de la monnaie unique qui revient à des niveaux plus raisonnables et devrait soulager les exportateurs européens.
L'euro est tombé vendredi à son plus bas niveau depuis plus de huit mois, à 1,3586 dollar. Hier, il a repris un peu de terrain et se stabilisait face au billet vert, mais restait sous pression juste en dessous de 1,37 dollar. Cette évolution témoigne des interrogations des marchés concernant la situation budgétaire de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne, et leur capacité à financer leurs énormes déficits. Plus largement, elle illustre les craintes d'une contagion à l'ensemble de la zone euro dont ces trois pays font partie.
Sous la pression notamment de certains fonds spéculatifs, les investisseurs ont tendance à privilégier les placements jugés aujourd'hui moins risqués, en dollar, traditionnelle valeur refuge lorsque les marchés tanguent. Mais la baisse du taux de change de la monnaie unique est aussi une aubaine pour les Européens, qui ont souvent critiqué le handicap que constitue l'euro fort pour leurs exportations et donc la reprise économique. Notamment dans le secteur aéronautique, avec le groupe EADS.
« Nous nous sommes toujours plaints que le dollar ne soit pas assez fort (...) C'est clairement une amélioration », a estimé samedi la ministre française des Finances Christine Lagarde, après une réunion au Canada des ministres des Finances du G7 (États-Unis, Canada, France, Italie, Allemagne, Japon et Royaume-Uni).
Le patronat européen avait estimé que l'euro avait atteint « un niveau douloureux pour les entreprises européennes » quand il avait dépassé le seuil de 1,40 dollar. Il est ensuite monté au-dessus de 1,60 dollar à l'été 2008 et est resté fort tout au long de 2009.
Les Européens n'ont dès lors cessé d'exhorter ces derniers mois les États-Unis à laisser leur monnaie s'apprécier.
Car si le dollar faible sert les intérêts économiques américains en soutenant les exportations nationales, rendues moins chères, il est défavorable à la zone euro en risquant de pénaliser ses exportations et d'étouffer le timide début de reprise économique.
Les bénéfices du repli de l'euro seront toutefois vite oubliés si la crise grecque continue à faire tache d'huile en Europe. D'où la mobilisation des responsables européens pour appeler au calme.
Lors de la réunion des ministres des Finances du G7 au cours du week-end au Canada, le forum s'est voulu rassurant et les représentants européens ont affirmé que l'Europe avait les moyens de résoudre le problème seule, sans appui extérieur.
Toutefois, « les participants sur les marchés qui attendaient des signes d'un renflouement de la Grèce ont dû être déçus », ont commenté les analystes de Commerzbank, pour qui « l'euro ne devrait donc pas se reprendre dans un futur proche ».
Les ministres du G7 « ne sont pas parvenus à apporter des mesures concrètes pour gérer les problèmes persistants de dette en Europe », a regretté aussi Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les marchés attendent toujours un message fort, alors que la question d'une aide financière de l'Europe, sous forme de prêts bilatéraux de pays de la zone euro, ou du Fonds monétaire international (FMI) en faveur d'Athènes se pose chaque jour avec plus d'acuité. Du coup la pression monte sur les dirigeants des pays de l'UE qui se réuniront jeudi à Bruxelles pour parler crise économique et relance de la croissance.
L'euro est tombé vendredi à son plus bas niveau depuis plus de huit mois, à 1,3586 dollar. Hier, il a repris un peu de terrain et se stabilisait face au billet vert, mais restait sous pression juste en dessous de 1,37 dollar. Cette évolution témoigne des interrogations des marchés concernant la situation budgétaire de la Grèce, du...

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