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Sport - Ski

Chassez le naturel…

Il est des natures qu'on peut difficilement contrecarrer. Aussi, à l'approche de chaque édition de Jeux olympiques, été comme hiver, il est de bon aloi de se trouver dans une situation ubuesque au niveau de la représentation libanaise.
Souvenir ému des Jeux de Pékin, où les dirigeants étaient plus nombreux que nos athlètes...
Les Jeux d'hiver de Vancouver (12-28 février) ne feront malheureusement pas exception à la règle.
Côté dames, Cherine Njeim qui est classée parmi les 500 premières au classement officiel de la Fédération internationale de ski (FIS) est qualifiée d'office. Jacky Chamoun, championne du Liban en titre est également sélectionnée. Jusque-là tout va bien. Par contre, là où le bât blesse, c'est du côté des hommes.
Ainsi, Jamil Mehanna, champion du Liban en titre, et qui avait participé aux championnats du monde de Val-d'Isère en 2009, s'est vu souffler la qualification au dernier moment au profit de Ghassan Achi, qui réside au Canada.
Mehanna, vedette du Faraya Sporting Club qui avait passé la saison entière à s'entraîner en vue des Jeux, n'a pas compris la décision de la fédération et encore moins apprécié d'être écarté aussi brutalement d'une compétition qu'il estimait lui revenir de droit.
Du coup, le Faraya Sporting Club a adressé une lettre de protestation au ministre de la Jeunesse et des Sports, Ali Abdallah, arguments et documents à l'appui.
Ce dernier, après étude du dossier et des conditions de qualification pour les Jeux de Vancouver, a adressé à son tour une missive aux responsables de la Fédération libanaise de ski, leur enjoignant de reconsidérer leur choix. Aux dernières nouvelles, les responsables de la fédération n'ont pas grimpé au rideau à la réception de la missive, qui est restée lettre morte. Pour appuyer la missive du Faraya Sporting Club, une pétition a été signée dans ce sens par les stations de ski de Faqra, Mzaar et Arz ainsi qu'une quinzaine de clubs affiliés à la fédération. Certes, personne ne met en doute les qualités de Ghassan Achi qui reste un jeune sportif à l'avenir prometteur. Mais d'un point de vue strictement sportif et légal, la qualification revenait à Jamil Mehanna, dans la mesure où le règlement des Jeux de Vancouver stipule l'obligation d'avoir disputé au moins un championnat du monde pour être éligible à participer aux Jeux 2010.
À l'heure actuelle, la délégation libanaise reste inchangée avec trois sportifs et quatre dirigeants.
Décidément, il y a des traditions qui ne se perdent pas.
Il est des natures qu'on peut difficilement contrecarrer. Aussi, à l'approche de chaque édition de Jeux olympiques, été comme hiver, il est de bon aloi de se trouver dans une situation ubuesque au niveau de la représentation libanaise.Souvenir ému des Jeux de Pékin, où les dirigeants étaient plus nombreux que nos...

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