Des slogans hostiles au président Hosni Moubarak et à la politique du pouvoir égyptien ont été scandés au cours du rassemblement. Des unités de l'armée et des Forces de sécurité intérieure avaient adopté de strictes mesures de sécurité, dressant notamment un barrage à une centaine de mètres de l'ambassade d'Égypte. Au cours du sit-in, certains activistes ont tenté de forcer le barrage des forces de l'ordre pour se diriger vers le siège de l'ambassade. Cette tentative a rapidement dégénéré en échauffourées avec les unités de l'armée et des FSI qui ont fait usage de matraques afin de disperser les manifestants. Les empoignades ont fait cinq blessés légèrement atteints (trois manifestants et deux soldats de l'armée). Plusieurs interpellations ont, d'autre part, été signalées. La circulation automobile a été aussitôt interrompue dans certains secteurs voisins, notamment dans la zone du pont de la Coca-Cola et dans le tronçon du tunnel Sélim Salam menant à la Cité sportive Camille Chamoun. La situation est revenue à la normale vers midi trente.
Peu avant que le sit-in ne dégénère, le secrétaire général du Parti communiste, Khaled Hdadeh, avait prononcé un discours dans lequel il avait notamment souligné que le rassemblement n'était pas dirigé contre l'Égypte, mais que son but était plutôt de se solidariser « avec le peuple égyptien ». « Nous voulons nous solidariser avec les martyrs de l'armée égyptienne résistante qui s'est opposée en 1959 à la triple agression, a déclaré M. Hdadeh. Nous voulons nous solidariser avec les martyrs de l'Égypte tombés en 1967 et en 1973, ceux qui ont défendu la cause du peuple palestinien ainsi que la cause de libération arabe, sous la conduite de la gauche égyptienne et de l'un des symboles du mouvement de libération arabe, Jamal Abdel Nasser ».
En conclusion, M. Hdadeh a vivement stigmatisé l'édification « du mur de la honte autour de Gaza », soulignant que ce mur « confirme la cause longtemps défendue par la gauche pour ce qui a trait à la concomitance des processus de libération, de résistance et de changement démocratique dans le monde arabe ».
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