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Sport

Bordeaux : insubmersible, par tous les temps

Bordeaux, très opportuniste mercredi à Grenoble (3-1) après avoir longtemps déjoué face à la lanterne rouge, a encore accentué sa mainmise en tête de la Ligue 1, laissant l'impression d'un navire insubmersible malgré les avaries saisonnières.
Les mêmes faits entraînent souvent les mêmes effets, mais pas toujours les mêmes conclusions. Dimanche contre Marseille (1-1), le champion de France, plutôt convaincant pendant une grosse heure, avait plié après l'expulsion de Planus, lessivé, sans rompre totalement.
À Grenoble, il a d'abord plié par indigence, incapable de mettre du rythme ni de maîtriser quoi que ce soit, avant de rompre définitivement le fil de vie d'Isérois combatifs et séduisants, mais perdus après la perte de Juan sur deux cartons jaunes.
Un dénouement heureux de plus pour les hommes de Laurent Blanc qui les collectionnent cette saison. Un dénouement qui risque, à terme, de décourager une concurrence repoussée à huit points pour Montpellier, à dix et plus pour les autres.
« Il y a peut-être un certain nombre de mois, ces points, on ne les aurait pas ramenés », estime le gardien vétéran Ulrich Ramé, comme pour confirmer que son équipe a franchi un palier et évolue un ton au-dessus niveau confiance, malgré les aléas.

7e passe décisive
de Trémoulinas
Face à la lanterne rouge, sur un terrain gelé, Bordeaux a sûrement proposé sa pire période de la saison, la première, kyrielle de déchets techniques, de mauvais choix, de manque de lucidité et de fraîcheur.
« Quand vous êtes carbonisés ou tout près de l'être, tout devient compliqué dans le football : les déplacements, les passes, courir, récupérer », explique Blanc. « On a été dans le dur pratiquement dans tous les domaines. »
Du banc, l'attaquant David Bellion a reconnu que « le match de Marseille (avait) laissé beaucoup de traces », confirmant une mise au point à la pause de son entraîneur, « dans son style, car c'est quelqu'un d'assez serein, de calme, qui n'a pas un caractère extraverti ».
« On n'a pas besoin d'élever la voix pour se faire entendre », ajoute Bellion. Ni attendre pour savoir si le message est bien passé : en l'espace de dix minutes, Bordeaux a inversé la tendance après l'expulsion de Juan qui « nous a facilité la tâche car on a eu plus d'espaces, ce qui nous a permis de trouver des décalages et de nous procurer de nombreux centres », souligne le milieu brésilien Fernando.
Et comme aux Girondins les ailes ont de la cuisse avec Matthieu Chalmé, le joueur qui touche le plus de ballons, et surtout Benoît Trémoulinas, auteur mercredi de ses sixième et septième passes décisives de la saison, le bateau bordelais, après avoir tangué, a retrouvé sa vitesse de croisière avec un cinquième succès consécutif à l'extérieur parfaitement en adéquation avec son plan de route ambitieux.

Bordeaux, très opportuniste mercredi à Grenoble (3-1) après avoir longtemps déjoué face à la lanterne rouge, a encore accentué sa mainmise en tête de la Ligue 1, laissant l'impression d'un navire insubmersible malgré les avaries saisonnières.Les mêmes faits entraînent souvent les mêmes effets, mais...

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