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Sport - Ski alpin

Entre doute suisse et nostalgie autrichienne à Kitzbühel

La 70e édition du Hahnenkamm, étape annuelle la plus prisée de la Coupe du monde de ski alpin, disputée d'aujourd'hui à dimanche à Kitzbühel, est à l'enseigne du doute pour le jeune Suisse Carlo Janka, leader du classement général, et de la nostalgie pour l'Autriche.
Lauréat il y a une semaine de la descente de Wengen, la plus longue du circuit (4 480 m), le Grison serait tout indiqué pour gagner sur la mythique Streif, s'il n'y avait le souvenir de la chute de son partenaire Daniel Albrecht au bas de la même piste en 2009.
Plongé dans le coma pendant trois semaines, le Haut-Valaisan n'a toujours pas repris la compétition et « Iceman » Janka ne cache pas son malaise. « C'est une des pistes les plus difficiles, qui mérite le respect. Une place dans le top 10 me satisferait », a-t-il consenti.
Plus de 50 000 personnes accourront samedi et, comme d'habitude, les « people ». Mais sans mélange des genres.

Saut limité
Dans un climat d'appréhension après les accidents d'Albrecht et de l'Américain Scott Macartney, en 2008, tous deux à cause d'une mauvaise réception du dernier saut, les organisateurs ont raboté ce « tremplin ».
Avec une neige plus accrochante et moins de glace, la Streif ne fait pas aussi peur qu'en d'autres circonstances, mais exige toujours un « gros cœur ». Elle reste ainsi la reine des descentes, et pas seulement pour l'allocation royale (70 000 euros au vainqueur) qui l'accompagne.
« C'est la dernière descente avant les JO. Mais on ne pense pas à la blessure. Kitzbühel, c'est un but en soi », a souligné le Français Adrien Théaux, un des outsiders de l'épreuve.
L'expérience y compte beaucoup, ont rappelé les Suisses Didier Cuche (35 ans), deux fois vainqueur à dix ans d'intervalle (1998/2008), et Didier Défago, auteur du doublé Wengen/Kitzbühel en 2009.
L'Autriche a le vague à l'âme. La République du ski a perdu ses deux plus grandes gloires en 2009. Toni Sailer, l'« Éclair noir de Kitz », s'en est allé définitivement à 73 ans, en août. Moins de deux mois plus tard, « Herminator » Maier, sextuple vainqueur sur la Streif, dont cinq fois en super-G, prenait sa retraite à près de 37 ans.

Embarrassant
Si cela ne suffisait pas, la Wunderteam a perdu non seulement de sa superbe, mais se retrouve dans une situation pour le moins embarrassante et inédite depuis 1991-92. Alors, elle n'avait pas gagné la moindre descente de la saison avant d'aborder Kitzbühel, où le jeûne de victoire s'était d'ailleurs prolongé.
Pourtant, le placide Benjamin Raich, désormais le plus titré de l'équipe, relativise. « Au classement de la Coupe du monde de super-G, on est 1er (Walchhofer) et 2e (Raich), Herbst est en tête en slalom, et je suis en course pour le général », souligne le « Blitz du Pitz ».
Effectivement, « Benni » est le dernier rival de Janka qu'il tient à portée de 18 points. Cette fois, avec la formule ancienne du combiné, que seul Kitzbühel a été autorisé à prolonger pour une année de plus, Raich peut se frotter les mains.
Le Croate Ivica Kostelic s'était plaint dimanche à Wengen, après sa victoire en slalom, de ce que le supercombiné (deux épreuves spécifiques, avec une descente raccourcie et une seule manche de slalom, souvent facile) procurait un avantage aux tenants de la vitesse.
Performant jeudi lors du second entraînement (11e temps) de la descente, Kostelic sera servi dimanche avec deux vraies manches entre les piquets serrés.

Le programme (heure de Beyrouth) :
Vendredi : super-G (départ 12h30)
Samedi : descente (12h30)
Dimanche : slalom (1re manche à 11h30 et seconde à 14h45).
La 70e édition du Hahnenkamm, étape annuelle la plus prisée de la Coupe du monde de ski alpin, disputée d'aujourd'hui à dimanche à Kitzbühel, est à l'enseigne du doute pour le jeune Suisse Carlo Janka, leader du classement général, et de la nostalgie pour l'Autriche.Lauréat il y a une semaine de la descente de...

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