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Un an après l'offensive à Gaza, les violations des lois impunies (HRW)

L'organisation de Défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a accusé samedi Israël et le mouvement palestinien Hamas "de n'avoir pas sanctionné les membres de leurs forces coupables d'avoir violé les lois de la guerre", lors de l'offensive israélienne à Gaza.

Human Rights Watch a accusé en outre spécifiquement Israël de "maintenir le blocus de la bande de Gaza, causant de grands besoins humanitaires et empêchant la reconstruction d'écoles, de maisons et d'infrastructures", détruites durant l'opération "Plomb durci".

"Un an après l'offensive, aussi bien Israël que le Hamas n'ont toujours pas puni ceux qui sont responsables de graves violations durant les combats", a déclaré dans un communiqué Fred Abrahams, un responsables de l'organisme.

Human Rights Watch a accusé l'armée israélienne d'avoir "tué 29 civils à Gaza à l'aide de drones armés" (censés pourtant effectuer des tirs précis), d'en "avoir tué onze autres qui arboraient des drapeaux blancs" et d'avoir "fait usage de munitions au phosphore dans des zones à forte densité de population.

Selon elle, l'armée israélienne "a délibérément détruit, sans justification militaire, un grand nombre de propriétés civiles, comprenant des fermes, des usines et la plus grande partie du réseau de distribution d'eau à Gaza et d'égouts, sans que ces destructions aient été réparées à ce jour".

Elle accuse par ailleurs le bras armé du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et d'autres groupes palestiniens d'avoir "tiré des centaines de roquettes contre des régions peuplées israéliennes".

Par ailleurs le Hamas, selon elle, "a profité du conflit pour tuer, torturer et détenir arbitrairement des Palestiniens critiques ou appartenant à des groupes politiques rivaux".

"Jusqu'à présent, Israël n'a sanctionné qu'un sergent condamné à sept mois et demi de prison pour le vol d'une carte de crédit", relève Human Rights Watch.

L'armée israélienne a affirmé qu'elle s'était au contraire efforcée d'épargner des civils dans la mesure du possible, rejetant la responsabilité des victimes non combattantes sur les groupes armés palestiniens, opérant au sein de la population.

Le Hamas de son côté justifié les tirs de roquettes estimant qu'ils constituaient une réponse légitime au blocus de Gaza et à l'occupation israélienne en Cisjordanie.

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté le 5 novembre à une très large majorité une résolution donnant trois mois à Israël et aux Palestiniens pour ouvrir des enquêtes "crédibles" sur les graves accusations contenues dans le rapport Goldstone, selon lesquelles des "crimes de guerre" et de "possibles crimes contre l'humanité" ont été commis lors du conflit de Gaza l'hiver dernier.

Mandaté par l'ONU, le juge sud-africain Richard Goldstone a rédigé un rapport accusant surtout Israël mais aussi les groupes armés palestiniens de "crimes de guerre" voire de "crimes contre l'humanité" durant les combats à Gaza et les tirs sur Israël qui ont tué 1.400 Palestiniens et 13 Israéliens entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009.

L'organisation de Défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a accusé samedi Israël et le mouvement palestinien Hamas "de n'avoir pas sanctionné les membres de leurs forces coupables d'avoir violé les lois de la guerre", lors de l'offensive israélienne à Gaza.
Human Rights Watch a accusé en outre spécifiquement Israël de...