Irak : les relations avec l'Iran, plus gros dossier à traiter (ministre)

Les relations avec l'Iran, qui viole la frontière de l'Irak depuis 2006, sont le "plus gros dossier" à traiter pour la diplomatie irakienne, a estimé le ministre des Affaires étrangères Hoshyar Zebari dans des propos diffusés samedi.

"Depuis 2003 nous avons un grand nombre de questions en suspens avec l'Iran, dont les conséquence de la guerre entre les deux pays (1980-1988), les frontières, l'eau, les mines (...) Le plus gros dossier à traiter par notre ministère est celui concernant l'Iran", a-t-il déclaré jeudi dans une séance à huis-clos du Parlement et dont des extraits ont été diffusés samedi par la télévision publique Al-Iraqiya.

Concernant la brève occupation la semaine dernière d'un puit de pétrole situés dans une région frontalière disputée, le ministre a expliqué que "les violations de la part de l'Iran ont commencé en 2006".

"Nos techniciens se rendaient sur le puit mais chaque fois les Iraniens les embêtaient, ouvraient le feu en leur direction ou les arrêtaient", a-t-il dit aux députés qui l'auditionnaient après cette occupation.

"Nous voulons régler tous les problèmes, comme par exemple la question du Chatt el-Arab, mais les Iraniens ne nous répondent pas car ils veulent s'en tenir à l'accord d'Alger de 1975 et mettent comme préalable notre acceptation de cet accord pour toute coopération avec nous", a-t-il affirmé.

"Le gouvernement a des reserves sur cet accord mais cela ne veut pas dire que l'Irak ne le respecte pas", a-t-il ajouté.

Signé le 6 mars 1975, entre le Shah d'Iran et Saddam Hussein, alors vice-président irakien, l'accord partage en son milieu le Chatt al-Arab alors que l'Iran n'avait droit auparavant qu'à une utilisation très limitée de cette voie d'eau.