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Liban - Partis

Démarche des Kataëb pour invalider l’article 6 de la déclaration ministérielle

Les Kataëb ont annoncé hier leur décision de saisir le Conseil constitutionnel afin d'annuler l'article 6 de la déclaration ministérielle qu'ils considèrent comme contraire aux dispositions de la Constitution.
Le chef du parti Kataëb Amine Gemayel a annoncé hier, lors d'une conférence de presse organisée au siège du parti à Saïfi, une démarche tendant à invalider l'article 6 de la déclaration ministérielle. « Nous voulons présenter un recours en invalidation de la clause ayant trait à la Résistance, autrement dit les armes du Hezbollah. Ce recours tend à annuler purement et simplement l'article 6, conformément à l'article 18 du statut du Conseil constitutionnel qui dispose que celui-ci veille sur la constitutionnalité des lois et des textes ayant force de loi », a ainsi déclaré M. Gemayel. Il a ajouté que son parti était tout à fait conscient du fait que « c'est en fonction de cette déclaration ministérielle que le gouvernement a obtenu la confiance », et a souligné que « ce texte a une valeur morale et la même force contraignante que le préambule de la Constitution ».
Le chef des Kataëb a en outre confié que son parti a estimé qu'il était de son devoir de « prendre une position claire », notamment après les réserves et les objections formulées par plusieurs ministres lors de la discussion du texte ministériel, dont le ministre Kataëb Sélim Sayegh. « Notre objection n'est pas passagère, elle reflète une position politique qui a un impact juridique et constitutionnel », a-t-il aussi précisé.
Pour Amine Gemayel, cette initiative tend à « encourager les courants politiques ainsi que tous ceux qui se sentent concernés à avoir recours aux institutions constitutionnelles, car elles sont la porte de sortie normale de tout conflit entre les Libanais ».
« La déclaration ministérielle a souligné la nécessité de bâtir des institutions capables de protéger la patrie, et c'est là le meilleur moyen de renforcer les institutions (...) nous espérons que celles-ci assumeront leurs responsabilités en tranchant le conflit, ce qui aura pour effet d'éviter à l'avenir les polémiques stériles qui caractérisent généralement le débat politique dans ce pays et d'empêcher qu'elles se traduisent en violence dans la rue », a indiqué Amine Gemayel. « Il faut que les institutions soient les véritables arbitres » de la vie politique, a-t-il estimé.
Abordant la relation de son parti avec le Hezbollah, M. Gemayel a réaffirmé la nécessité d'établir un dialogue avec toutes les parties et souligné que l'un des aspects positifs de l'initiative de son parti était de faire en sorte que le conflit soit résolu au sein des institutions. Ainsi, le climat de réconciliation et de dialogue n'est pas entravé, « mais au contraire, encouragé et placé dans un contexte politique sain ». « Nous ne cherchons pas à rentrer en conflit avec le Hezbollah, ni avec un autre parti d'ailleurs, nous sommes pour que ces conflits soient résolus d'une façon positive qui puisse servir l'intérêt national », a-t-il ajouté. « Nous apportons notre appui à l'entente nationale, à condition que celle-ci soit claire, transparente et crédible. C'est de cette manière que nous exprimons à l'opinion publique arabe et internationale notre attachement à la démocratie et à la légitimité comme moyens de résolution des conflits, quelle que soit leur nature, a poursuivi M. Gemayel. Nous rejetons toute sorte de compromis imposé de force sur la réalité libanaise, nous sommes pour le dialogue et l'ouverture, et avec tout ce qui peut servir l'intérêt national et rapprocher les différentes composantes de la société. Mais nous ne pensons pas que les compromissions qui contredisent la Constitution et les lois soient de nature à sauver la nation. »
Le chef des Kataëb a souligné que l'objectif de son parti était de consolider « la reconstruction de l'État et des institutions », et que cela passe par le recours aux institutions étatiques. « Parce que nous étions limités par le temps, nous avons dû effectuer une étude rapide sans rentrer dans les détails (...) nous avons obtenu les signatures des dix députés tel que requis par la Constitution. Nous nous sommes fondés sur les clauses de la Loi fondamentale qui disposent que le Liban est une République démocratique au sein de laquelle le peuple est souverain, une souveraineté qu'il exerce par le biais des institutions, sur les articles 7 et 65 qui garantissent la liberté individuelle et donnent à l'État libanais le monopole des décisions concernant la paix et la guerre. Nous sommes tous conscients des pressions exercées le 7 mai (2008) sur le peuple libanais, et c'est partant de là que le parti a décidé de saisir le Conseil constitutionnel d'un recours en invalidation de l'article 6 de la déclaration ministérielle », a conclu M. Gemayel.
Le chef du parti Kataëb Amine Gemayel a annoncé hier, lors d'une conférence de presse organisée au siège du parti à Saïfi, une démarche tendant à invalider l'article 6 de la déclaration ministérielle. « Nous voulons présenter un recours en invalidation de la clause ayant trait à la...

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