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Nucléaire iranien : décembre, "vraie date butoir", avertit la Maison Blanche

L'échéance de décembre est "une vraie date butoir" avant de nouvelles sanctions de la communauté internationale contre Téhéran et son programme nucléaire, contrairement à ce qu'estime le président iranien, a averti mardi le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs.

"M. (Mahmoud) Ahmadinejad peut ne pas reconnaître, pour quelque raison que ce soit, la date butoir qui arrive, mais c'est une vraie date butoir pour la communauté internationale", a déclaré M. Gibbs lors d'un point de presse.

"Je pense que tous ceux qui sont impliqués (dans le groupe des Six négociateurs) encourageraient l'Iran à prendre cette date butoir autant au sérieux que nous le faisons et à prendre ses responsabilités", a insisté le porte-parole.

Le président américain Barack Obama et son homologue français Nicolas Sarkozy ont évoqué à plusieurs reprises la fin de l'année comme date-limite pour que l'Iran, soupçonné de développer un programme nucléaire militaire, se conforme à ses obligations internationales en la matière.

Téhéran a rejeté jusqu'à présent les offres des six puissances travaillant sur le dossier du nucléaire iranien (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).

"L'offre présentée par (le groupe des Six) et l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) a clarifié aux yeux du monde ce qu'étaient les intentions de l'Iran, maintenant il doit prendre ses responsabilités. Et s'il ne le fait pas, la communauté internationale agira en conséquence", a encore dit M. Gibbs, prévenant que des mesures étaient déjà en cours d'élaboration à cet effet.

Le président iranien avait rejeté plus tôt mardi l'échéance de la fin de l'année fixée par les Etats-Unis à l'Iran pour qu'il accepte la proposition de l'AIEA sur son programme nucléaire controversé.

"Ils ont dit que l'Iran avait jusqu'à la fin de l'année chrétienne (pour répondre à l'offre de l'AIEA) (...) C'est nous qui leur avons donné une chance", a dit le président Mahmoud Ahmadinejad dans un discours à Chiraz, retransmis par la télévision d'Etat.

"Certains démons leur ont rapporté que le gouvernement iranien est affaibli et qu'il est temps de faire pression sur lui", a-t-il ajouté, en référence à la crise qui a suivi son élection contestée à la présidentielle du 12 juin.

"Nous n'aimons pas les conflits", a poursuivi le président iranien selon qui le gouvernement iranien est "aujourd'hui dix fois plus fort qu'il ne l'était l'an dernier".

Les directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères du groupe des Six devraient tenir une réunion téléphonique sur le sujet mercredi, a indiqué la semaine dernière un diplomate américain.

L'échéance de décembre est "une vraie date butoir" avant de nouvelles sanctions de la communauté internationale contre Téhéran et son programme nucléaire, contrairement à ce qu'estime le président iranien, a averti mardi le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs.
"M. (Mahmoud) Ahmadinejad peut ne pas reconnaître, pour...