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Expulsion de France de migrants afghans possible dès mardi soir (source)

Une expulsion de migrants afghans de France vers leur pays, présentée comme devant intervenir "dans les jours qui viennent" par le plus proche collaborateur du président Nicolas Sarkozy, pourrait avoir lieu dès mardi soir, selon une source policière.

Selon cette source, un avion venant de Londres se poserait à l'aéroport parisien Charles de Gaulle vers 20H00-20H30 GMT et repartirait de France vers Kaboul une heure plus tard "avec des Afghans" au nombre indéterminé.

La même source policière a précisé que des policiers français étaient "mobilisables" mardi soir pour cette possible expulsion.

Aucune confirmation officielle n'avait pu être obtenue mardi en début d'après-midi.

Mardi matin sur la radio RTL, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, avait indiqué que des réfugiés afghans seraient expulsés dans leur pays "sans doute dans les jours qui viennent".

La Cimade, une ONG habilitée à intervenir dans les centres de rétention pour migrants en France, avait affirmé dès samedi qu'une dizaine d'Afghans devaient être renvoyés vers leur pays mardi soir par charter.

"Je ne sais pas si c'est ce soir qu'il y aura des retours d'Afghans dans leur pays mais, sur le principe, je remarque que le Royaume-Uni reconduit chaque année plus d'un millier d'Afghans dans leur pays avec d'ailleurs un accord de la commission européenne des droits de l'Homme", a dit M. Guéant.

"Je ne vois pas pourquoi la France ne le ferait pas", a-t-il ajouté.

Des députés européens tous groupes politiques confondus ont réclamé mardi au Parlement européen "l'arrêt des expulsions indignes" de migrants afghans dans une déclaration initiée par le groupe des Verts.

Selon ces députés, "neuf Afghans retenus au centre de Calais-Coquelle et deux retenus à Lille se sont vus notifier leur renvoi en Afghanistan pour le mardi 15 décembre".

"Alors qu'ils ont fui la guerre et sont venus chercher une protection en Europe, les autorités françaises s'apprêtent à renvoyer ces migrants en Afghanistan, les exposant à de graves dangers sécuritaire et humanitaires", déplorent-ils.

Une cinquantaine d'élus avaient signé mardi en fin de matinée cette déclaration, dont plusieurs élus belges, britanniques, grecs et allemands et notamment une élue belge du parti conservateur européen.

Les dirigeants européens ont décidé lors d'un sommet fin octobre de lancer un projet de vols charters financés par l'UE pour l'expulsion vers les pays d'origine des migrants en situation irrégulière

Cette proposition était directement inspirée par une demande française, soutenue par l'Italie.

Fin octobre, trois Afghans de France et 24 autres de Grande-Bretagne avaient été conjointement expulsés vers leur pays, ce qui avait suscité de vives protestations en France de la part des partis de gauche et des associations humanitaires.

Fin septembre, avait eu lieu le démantèlement très médiatisé de la "jungle", plus vaste campement sauvage du littoral français à Calais (nord) qui avait compté jusqu'à 800 migrants, essentiellement afghans, qui tentaient de gagner clandestinement l'Angleterre.

La plupart des migrants ainsi délogés et dont le statut de réfugiés a été reconnu, se sont éparpillés sur le territoire français.

Une expulsion de migrants afghans de France vers leur pays, présentée comme devant intervenir "dans les jours qui viennent" par le plus proche collaborateur du président Nicolas Sarkozy, pourrait avoir lieu dès mardi soir, selon une source policière.
Selon cette source, un avion venant de Londres se poserait à l'aéroport parisien Charles de Gaulle...