Violences à Jérusalem-Est : 21 manifestants pro-palestiniens arrêtés (police)

Vingt et un manifestants pro-palestiniens ont été arrêtés vendredi par la police israélienne à la suite d'incidents à Jérusalem-Est, a indiqué un porte-parole de la police.

"Cent cinquante manifestants israéliens et des activistes étrangers ont tenté de pénétrer de forces dans des maisons juives du quartier de Sheikh Jarrah. Les policiers les ont empêchés d'avancer et ont arrêté 21 manifestants", a précisé à l'AFP le porte-parole Micky Rosenfeld.

Ces manifestants, parmi lesquels se trouvaient des militants de gauche israéliens et des activistes pro-palestiniens étrangers, protestaient contre l'éviction de plusieurs familles palestiniennes qui résidaient dans des maisons de ce quartier --à majorité arabe-- qui ont été occupées par des colons israéliens affirmant détenir des titres de propriétés légaux.

Par ailleurs, des heurts ont opposé des Palestiniens à des ultra-orthodoxes juifs dans le même secteur.

Une femme juive a été blessée par une pierre lancée par des Palestiniens, tandis qu'un Palestinien a été agressé par des ultra-orthodoxes, a constaté un photographe de l'AFP.

Jérusalem-Est a été conquise en juin 1967 par Israël puis annexée. Cette mesure n'a pas été reconnue par la communauté internationale. Les Palestiniens veulent faire de la partie orientale de la ville la capitale de leur futur Etat.

Les dirigeants israéliens considèrent en revanche que l'ensemble de Jérusalem constitue la "capitale éternelle et indivisible" de leur pays.

La construction de logements à Jérusalem-Est, où vivent près de 200.000 Israéliens dans une douzaine de nouveaux quartiers, n'a pas été touchée par le moratoire de 10 mois sur les mises en chantier décrété par le gouvernement de Benjamin Netanyahu dans les colonies de Cisjordanie.