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Nucléaire : le consortium français remanié pour un méga-contrat à Abou Dhabi

Le consortium français candidat à un appel d'offres portant sur la construction de plusieurs réacteurs nucléaires à Abou Dhabi, a été remanié afin de tenter de décrocher ce méga-contrat de plus de 40 milliards de dollars, face à la concurrence coréenne.

En lice depuis près de deux ans, le consortium français s'apprête à déposer une nouvelle offre dès jeudi, a indiqué mercredi une source proche du dossier.

L'appel d'offres, d'un montant de plus de 40 milliards de dollars, porte sur la construction de 2 à 4 réacteurs nucléaires de troisième génération à Abou Dhabi.

Initialement, l'équipe tricolore était composée de GDF Suez, du groupe nucléaire Areva, et du pétrolier Total.

Mais face à la forte concurrence du coréen Kepco (associé à son compatriote Hyundai), les groupes français ont dû revoir leur copie et appeler Electricité de France (EDF) à la rescousse.

"Ce qui est envisagé aujourd'hui, mais rien n'est figé pour l'instant, c'est une structure de pilotage du projet dans lequel EDF jouerait le rôle de pilote en association avec GDF Suez", a déclaré mercredi le nouveau PDG d'EDF Henri Proglio.

Selon une source proche du dossier, c'est le président "Nicolas Sarkozy qui a demandé à EDF d'y aller".

Dans le nouveau schéma retenu, EDF et GDF Suez détiendront chacun 45% du consortium et Total 10%, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information des Echos.

Le groupe nucléaire Areva serait en charge du seul "îlot nucléaire" (coeur du réacteur). Le groupe industriel Alstom fournira lui l'îlot conventionnel (turbine, salle des machines, alternateur). Enfin, le groupe de BTP Vinci pourrait remplacer l'américain Bechtel comme responsable du génie civil, selon une source proche du dossier.

Reste la question du prix. Le réacteur de type EPR, proposé par les français, coûte entre 5 et 6 milliards d'euros pour une puissance de 1.600 mégawatts (MW).

Kepco propose lui un réacteur de troisième génération dénommé APR-1400, d'une puissance de 1.450 mégawatts, et dont le coût serait presque deux fois moindre. Enfin, le japonais Hitachi (allié à General Electric), qui fait figure d'outsider, propose un réacteur à eau bouillante ABWR d'une puissance de 1.350 mégawatts.

Nicolas Sarkozy a fait de l'exportation du nucléaire civil un axe stratégique de sa diplomatie. Quatre EPR sont actuellement en construction: un en Finlande, un en France, et deux en Chine. Il est en cours de certification aux Etats-Unis.

La France a renforcé dernièrement ses liens avec les Emirats arabes unis, où Nicolas Sarkozy a inauguré fin mai une base militaire française permanente. Paris veut aussi y exporter son avion de combat Rafale, encore jamais vendu à l'étranger.

Le consortium français candidat à un appel d'offres portant sur la construction de plusieurs réacteurs nucléaires à Abou Dhabi, a été remanié afin de tenter de décrocher ce méga-contrat de plus de 40 milliards de dollars, face à la concurrence coréenne.
En lice depuis près de deux ans, le consortium...