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Des Émiratis dénoncent une campagne de dénigrement contre Dubaï

Des responsables émiratis se disent victimes d'une campagne de dénigrement dans des médias étrangers de Dubaï et sa "success story" depuis l'annonce des difficultés du conglomérat Dubai World.

Ainsi le ministre du Commerce, Sultan ben Saïd al-Mansouri, a dénoncé une "campagne médiatique orchestrée contre les Emirats arabes unis et Dubaï en particulier".

Cette campagne "reflète l'étonnement de beaucoup de gens devant la success story de Dubaï", a-t-il déclaré mercredi, soulignant que "l'économie de Dubaï a fait de nombreuses réalisations qui ont ébloui le monde entier".

La veille, le souverain du Dubaï, cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, avait dénoncé "la campagne médiatique tendancieuse" visant l'émirat, lors de sa première apparition publique depuis l'annonce une semaine auparavant des difficultés de Dubai World.

Les quotidiens officiels émiratis critiquent chaque jour la façon dont la presse occidentale a couvert la crise, soulignant que certains médias ont parlé même de la "fin" de Dubaï.

Le journal Al-Bayane, qui relève du gouvernement de Dubaï, accuse jeudi dans son éditorial "les médias occidentaux et certains médias arabes d'avoir raconté des mensonges".

"Ils ont tous oublié que Dubaï peut s'affaiblir mais ne mourra jamais", ajoute-t-il.

Le journal britannique Sunday Times n'avait pas été distribué dimanche à Dubaï en raison d'un montage montrant le souverain de l'émirat se noyant dans un océan de dettes, sous le titre "le rêve de Dubaï coule".

"Nous ne pouvons pas accepter une insulte personnelle, cela est contraire à nos traditions", avait expliqué à l'AFP un responsable du Conseil national des médias des Emirats arabes unis.

L'annonce le 25 novembre par les autorités de Dubaï de leur intention de demander un moratoire sur la dette du conglomérat public Dubai World, estimée à 59 milliards de dollars, a provoqué l'affolement des marchés, certains allant jusqu'à prédire la faillite de Dubaï.

Les craintes ont été alimentées par un mutisme quasi-total des autorités jusqu'à l'annonce d'une restructuration de Dubai World, combinée à une intervention de la Banque centrale émiratie.

Mais les Emiratis sont amers.

"On perçoit un fort sentiment anti-arabe dans la manière dont les médias occidentaux ont couvert la crise. Certains pensent que les Arabes sont encore des Bédouins", a affirmé Ibtissam al-Kitbi, professeur de sociologie à l'Université des Emirats.

"Beaucoup de médias étrangers, notamment britanniques, se sont empressés d'annoncer la fin de l'expérience de Dubaï", a-t-elle ajouté.

"Cette campagne est injustifiée, Dubaï n'est pas la seule ville à avoir connu des difficultés financières", a-t-elle noté.

Pour sa part, l'écrivain émirati Abdel Khalek Abdallah considère que "certains milieux en Occident ne peuvent tolérer aucun succès arabe".

"Dubaï est devenu une exception dans un monde arabe marqué par l'impuissance" a-t-il estimé.

L'écrivain souligne que les dirigeants émiratis ont réussi à faire de Dubaï une ville moderne multi-raciale, loin des tensions géopolitiques du Proche-Orient.

"Nous avons lu dans la presse occidentale des articles sévères et injustes condamnant à l'échec toute l'expérience de Dubaï", a-t-il dénoncé.

Quant à Abdel Rahman al-Salem, professeur de Sciences humaines, il se dit convaincu que "beaucoup de gens attendaient depuis des années que Dubaï fasse un faux pas".

La "jalousie de certains" les a rendus durs à l'égard des réalisations de la ville-émirat, a-t-il estimé.

Des responsables émiratis se disent victimes d'une campagne de dénigrement dans des médias étrangers de Dubaï et sa "success story" depuis l'annonce des difficultés du conglomérat Dubai World.
Ainsi le ministre du Commerce, Sultan ben Saïd al-Mansouri, a dénoncé une "campagne médiatique orchestrée contre les Emirats...