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Économie

Dubai World : une restructuration partielle limiterait les dégâts

L'annonce par le conglomérat public Dubai World d'une restructuration de certaines de ses filiales pourrait limiter les dégâts provoqués par l'annonce d'un moratoire sur la dette du groupe, ont estimé des analystes hier. « L'identification des entités incluses dans le processus de restructuration est positive du moment qu'elle donne aux investisseurs une idée sur l'étendue du problème », commente la Banque d'investissement régional EFG-Hermes.
Le conglomérat, ployant sous une dette de 59 milliards de dollars, représentant l'essentiel de la dette totale de l'émirat de Dubaï estimée à quelque 80 milliards de dollars, a annoncé dans la nuit de lundi à hier que certaines de ses filiales seraient restructurées. Le processus concerne le conglomérat lui-même et ses deux filiales immobilières : Nakheel, qui a notamment construit l'île artificielle sous forme de palmier Jumeirah Palm, et Limitless Dubai World.
Le conglomérat a indiqué que d'autres filiales, dont Infinity World Holding, Istithmar World et Ports and Free Zone World, dont dépend DP World, avaient « une base financière stable ».
Résultat de cette annonce, l'action de DP World, le troisième opérateur portuaire dans le monde qui a chuté lundi de presque 15 % sur la Bourse de NasdaqDubai, s'est appréciée hier pour terminer en hausse de 1,09 %. « Comme Dubai World n'a désigné que ces compagnies, cela signifie que ce sont les seules à nécessiter une restructuration », a noté l'analyste financier Houmam al-Shamaa. La dette des autres filiales « n'est pas sujette à restructuration », a-t-il indiqué à l'AFP.
Mohammad Ali Yassin, directeur général de la compagnie d'investissements Shuaa Securities, tire les mêmes conclusions positives du communiqué de Dubai World. Celui-ci a été publié plus de cinq jours après l'annonce par les autorités de Dubaï de leur intention de demander un moratoire d'au moins six mois sur la dette du conglomérat, plongeant les marchés financiers mondiaux dans l'expectative. « Cela prouve que ce n'est pas l'ensemble de la dette de Dubai World qui rencontre des difficultés », a-t-il déclaré à la télévision satellitaire arabe al-Jazira, basée au Qatar. Il a relevé que les compagnies à restructurer opèrent dans l'immobilier, le secteur le plus touché à Dubaï par la crise financière mondiale, avec une baisse d'environ 50 % en valeur.
« Je pense que (la restructuration) est positive », estime Waddah al-Taha, directeur pour les investissements à al-Zarooni Group. « En période de crise, la restructuration est nécessaire. » Dubai World a précisé que la dette de ses filiales appelées à être restructurées s'élevait à 26 milliards de dollars. Nakheel en supporte 6 milliards en obligations islamiques, dont 3,5 milliards viennent à maturité le 14 décembre.
« La préoccupation majeure à ce stade demeure la perspective du remboursement des obligations de Nakheel », indique EFG-Hermes.
Dubai World a affirmé avoir entamé des négociations avec les banques concernées et évoqué la vente d'avoirs comme une option possible.
Le gouvernement de Dubaï a pris ses distances avec la dette du conglomérat public, estimant que la confusion faite à ce sujet était à l'origine de la réaction négative sur les marchés boursiers dans le monde. « Cette dette n'a jamais été garantie par le gouvernement de Dubaï », a rappelé M. Shamaa, indiquant que Dubai World avait toujours contracté ses crédits sur « une base purement commerciale ».
« Dire que le gouvernement de Dubaï n'a pas assumé sa responsabilité est erroné », a-t-il affirmé.

L'annonce par le conglomérat public Dubai World d'une restructuration de certaines de ses filiales pourrait limiter les dégâts provoqués par l'annonce d'un moratoire sur la dette du groupe, ont estimé des analystes hier. « L'identification des entités incluses dans le processus de restructuration est positive du moment qu'elle donne...

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