Rechercher
Rechercher

Actualités

L'Iran annonce 10 nouvelles usines d'enrichissement d'uranium

L'Iran a annoncé dimanche qu'il projetait de construire dix nouvelles usines d'enrichissement d'uranium et produire de l'uranium enrichi à 20%, alors que le Parlement a réclamé à l'exécutif de réduire sa coopération avec l'AIEA.

Dimanche, le président Ahmadinejad a annoncé que l'Iran pourrait commencer à produire de l'uranium enrichi à 20%-

Ces annonces surviennent après une résolution adoptée vendredi par l'Agence internationale de l'énergie atomique condamnant Téhéran sur son programme nucléaire controversé.

Washington a dénoncé ces annonces, estimant que l'Iran allait vers une nouvelle violation de "ses obligations de suspendre toute activité d'enrichissement".

Le gouvernement du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad a ordonné dimanche le lancement de la construction sur cinq sites déjà choisis pour des usines d'enrichissement d'uranium et de commencer à chercher des sites pour cinq autres usines, selon les médias officiels.

L'Iran projette de produire 20.000 mégawatts d'energie nucléaire qui serait générée après la construction ces nouvelles usines, qui seraient de la même taille que celle de Natanz (centre).

"Pour produire 20.000 mégawatts nous aurions besoin de 500.000 centrifugeuses avec la capacité actuelle. Mais nous avons conçu de nouvelles centrifugeuses d'une capacité supérieure, ainsi nous aurons besoin de moins de centrifugeuses que nous utiliserons dès qu'elles seront opérationnelles", a dit M. Ahmadinejad.

"Nous devons atteindre le niveau pour produire entre 250 et 300 tonnes de combustible par an dans le pays, et pour cela nous avons besoin de nouvelles centrifugeuses d'une vitesse supérieure".

Le vice-président iranien et chef de l'Agence iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, a indiqué que la décision sera appliquée, selon l'agence de presse Isna.

"La décision prise aujourd'hui (par le gouvernement) est une réponse ferme à la mesure scandaleuse du 5+1 (six grandes puissances) lors de la dernière réunion de l'AIEA, a-t-il affirmé. Dix nouvelles installations d'enrichissement vont être construites. Nous sommes attachés à nos droits comme à nos obligations internationales".

Auparavant, 226 députés sur 290 ont cosigné une lettre réclamant du gouvernement "un plan rapide visant à réduire le niveau de coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique". Ce plan devra ensuite "être soumis au Parlement".

Dans sa résolution, l'AIEA demande notamment la "suspension" de la construction du nouveau site d'enrichissement de Fordo (centre), dont l'existence n'a été révélée qu'en septembre.

Dans leur lettre, les députés accusent l'AIEA de pratiquer une politique "de deux poids, deux mesures" et s'en prennent au président américain Barack Obama, accusé de "suivre le même chemin" que son prédécesseur George W. Bush.

La résolution de l'AIEA fait suite au rejet par l'Iran d'une offre visant à échanger son uranium faiblement enrichi (3,5%) contre du combustible nucléaire (uranium enrichi à 20%) pour son réacteur de recherche médical de Téhéran.

L'uranium iranien aurait été envoyé en Russie puis en France avant de revenir sous forme de combustible. Mais l'Iran veut plus de garanties et a demandé un échange simultané sur son territoire, ce que l'AIEA a refusé.

Dimanche, le président Ahmadinejad a également annoncé que l'Iran pourrait commencer à produire de l'uranium enrichi à 20%.

"Nous allons étudier la possibilité de produire de l'uranium enrichi à 20% lors de la réunion du gouvernement mercredi, a-t-il dit. Nous avons eu une approche cordiale avec le monde mais nous n'allons pas permettre que nos droits soient bafoués".

Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de cacher un programme nucléaire militaire, alors que Téhéran assure que son programme est purement civil.

Ces annonces surviennent après une résolution adoptée vendredi par l'Agence internationale de l'énergie atomique condamnant Téhéran sur son programme nucléaire controversé.
Washington a dénoncé ces annonces, estimant que l'Iran allait vers une nouvelle violation de "ses obligations de suspendre toute activité...