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Moyen Orient et Monde - Yémen

« L’ingérence » iranienne dénoncée à Sanaa

Une manifestation était organisée pour marquer l'anniversaire de l'indépendance de l'ex-Yémen du Sud, un autre rassemblement demandait la rupture diplomatique avec l'Iran.

Le camp de réfugiés al-Mazraq, qui se trouve dans la province yéménite de Hajjah, accueille plus de 10 000 personnes qui ont fui les combats entre les rebelles chiites et les forces gouvernementales. Khaled Abdullah / Reuters

Quatre combattants de tribus soutenant l'armée régulière et huit rebelles zaïdites ont été tués dans des combats dans le nord du Yémen, près de la frontière avec l'Arabie saoudite, a annoncé hier une source tribale. Selon cette source, les combats ont opposé des membres de l'Armée populaire, formée par des volontaires des tribus du nord du pays pour soutenir les forces gouvernementales, et les rebelles à Malahidh, au nord-ouest de Saada (240 km au nord de la capitale). Dans la région de Harf Soufyane, les combats se sont poursuivis entre la garde présidentielle (unités d'élite de l'armée) et les rebelles, selon une source militaire. Les positions de la rébellion ont été la cible d'un intense bombardement, a précisé cette source.
Pour leur part, les rebelles ont annoncé avoir repoussé une nouvelle offensive des forces saoudiennes dans la région de Marwi. Dans un communiqué diffusé sur leur site Internet, ils ont affirmé avoir détruit deux chars saoudiens « qui tentaient d'entrer en territoire yéménite ». Auparavant, Riyad avait démenti des informations selon lesquelles son armée serait entrée au Yémen pour attaquer les rebelles.
Par ailleurs, cinq personnes, dont deux militaires, ont été tuées hier dans des accrochages entre les forces de sécurité et des manifestants sudistes dans le sud du Yémen, a indiqué à l'AFP un responsable local. Les heurts ont éclaté lorsque les forces de sécurité et des militaires ont fait barrage, à l'entrée de la ville d'Ataq, à des milliers de personnes, partisans du mouvement séparatiste du Sud, qui voulaient entrer dans la ville pour se joindre à un autre cortège, a ajouté le responsable. Plusieurs manifestants, venant de différentes régions tribales de la province de Chabwa, étaient armés.
La manifestation était organisée pour marquer l'anniversaire de l'indépendance de l'ex-Yémen du Sud en 1967. Une importante manifestation est prévue à Aden, principale ville du Sud, le 30 novembre. Après les heurts, qui se sont poursuivis toute la matinée, le calme est revenu à Ataq en milieu de journée même si la situation demeurait tendue, selon une source de l'autorité locale, jointe par téléphone depuis Sanaa.
Dans un communiqué parvenu à l'AFP, le dirigeant sudiste en exil Ali Salem al-Baïd a dénoncé « le massacre » commis par les forces de sécurité et appelé « la communauté internationale à intervenir pour forcer les troupes d'occupation à se retirer du Yémen du Sud ».
En outre, des centaines de Yéménites ont manifesté hier, à l'appel d'une organisation proche du pouvoir, devant l'ambassade d'Iran à Sanaa, réclamant la rupture des relations diplomatiques avec Téhéran, soupçonné de soutenir les rebelles chiites du Nord. Rassemblées pendant plus d'une heure devant la représentation iranienne, 400 à 500 personnes ont dénoncé « l'ingérence » au Yémen de la République islamique, selon un correspondant de l'AFP.
L'ambassade est demeurée fermée et les manifestants ont dû laisser à l'entrée de la chancellerie le communiqué qu'ils espéraient remettre à un diplomate iranien.
Enfin, les autorités yéménites ont annoncé hier la fermeture de l'hôpital et du dispensaire iraniens à Sanaa. « Le ministère de l'Intérieur a décidé la fermeture du dispensaire et de l'hôpital iraniens en raison du manque de transparence de leurs comptes (...) et de l'appui financier iranien à ces deux institutions », a annoncé un communiqué officiel. Les deux établissements relèvent du Croissant-Rouge iranien.
Le 13 octobre, les autorités avaient fermé de facto l'hôpital iranien aux malades, Sanaa soupçonnant l'établissement de servir d'officine pour les services de renseignements iraniens par lequel transiteraient des aides financières aux rebelles chiites pourchassés par l'armée yéménite.

Quatre combattants de tribus soutenant l'armée régulière et huit rebelles zaïdites ont été tués dans des combats dans le nord du Yémen, près de la frontière avec l'Arabie saoudite, a annoncé hier une source tribale. Selon cette source, les combats ont opposé des membres de l'Armée populaire,...

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