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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Le groupe des Six discutera aujourd’hui du rejet par l’Iran de l’offre de l’AIEA

Nouvelle inspection du site d'enrichissement de Fordoo.
Les six puissances négociant dans le dossier nucléaire iranien ont décidé de se réunir aujourd'hui à Bruxelles pour étudier leur réponse, après la fin de non-recevoir émise par Téhéran à l'offre de l'AIEA. « Demain à Bruxelles se tiendra une réunion des "trois plus trois" (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) au niveau des directeurs politiques, dont l'Union européenne sera l'hôte », a déclaré hier Cristina Gallach, la porte-parole du chef de la diplomatie de l'UE, Javier Solana.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a annoncé mercredi le refus de son pays de transférer à l'étranger son uranium faiblement enrichi, signifiant un rejet du principal point de l'offre de l'Agence internationale de l'énergie atomique proposée le 21 octobre. « Nous avons un déficit de confiance », a expliqué Ali Asghar Soltanieh, le représentant de l'Iran à l'AIEA, indiquant que l'Iran voulait « la garantie qu'au bout du compte » le combustible lui serait bien livré.
Le ministère russe des Affaires étrangères s'est toutefois montré optimiste hier, estimant que la conclusion d'un accord demeurait possible et que l'heure n'était pas aux « sanctions ». « La question n'est pas actuellement de préparer des sanctions supplémentaires à l'encontre de l'Iran au sein du Conseil de sécurité de l'ONU », a déclaré le porte-parole du ministère russe, Andreï Nesterenko. « Nous estimons que nous avons toutes les possibilités d'obtenir la mise en œuvre des accords de Genève » portant sur l'enrichissement de l'uranium, a-t-il poursuivi.
Le chef de la diplomatie iranienne a également indiqué mercredi que l'Iran voulait une nouvelle réunion « technique » avec les États-Unis, la Russie et la France, sous l'égide de l'AIEA, pour parler du projet d'échange de son uranium faiblement enrichi contre du combustible. Une proposition qui a été rejetée d'emblée par la France. Si un « dialogue doit se poursuivre » avec l'Iran, « il ne portera pas sur des questions techniques », a indiqué le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, indiquant que la France allait évaluer avec ses partenaires des 5+1 les « conséquences de cette réponse politique ». M. Mottaki a répété hier que l'Iran était prêt à reprendre les discussions pour parler de l'échange simultané de l'uranium faiblement enrichi contre du combustible, mais à condition qu'il se fasse sur son territoire, sans transfert préalable de l'uranium iranien vers l'étranger. Il a également rejeté les menaces de sanctions internationales, parlant d'un « langage des années 60 et 70 ».
Parallèlement, des inspecteurs de l'AIEA se sont rendus hier, pour la deuxième fois en moins d'un mois, au nouveau site d'enrichissement iranien de Fordoo.
Les inspecteurs ont effectué une « visite de routine dans le cadre de l'accord signé entre l'Iran et l'AIEA », a indiqué à l'AFP une source proche de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA). La révélation en septembre de l'existence du site de Fordoo, situé à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Téhéran, avait attisé la polémique en Occident sur la véritable nature du programme nucléaire iranien. L'AIEA a demandé lundi « plus de clarifications » sur l'objectif du site. Les experts de l'AIEA qui l'avaient inspecté une première fois les 25 et 26 octobre avaient indiqué qu'il pourrait accueillir environ 3 000 centrifugeuses pour enrichir de l'uranium.
Les six puissances négociant dans le dossier nucléaire iranien ont décidé de se réunir aujourd'hui à Bruxelles pour étudier leur réponse, après la fin de non-recevoir émise par Téhéran à l'offre de l'AIEA. « Demain à Bruxelles se tiendra une réunion des "trois plus trois"...

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