La France et l'Arabie saoudite partagent un certain nombre de préoccupations communes sur les dossiers internationaux et régionaux - l'Iran et l'impasse du processus de paix au Proche-Orient notamment. Dans une interview accordée au quotidien saoudien al-Riyad, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'une relance rapide du processus de paix au Proche-Orient était une « priorité absolue ». « Il y a urgence, car le blocage actuel fait le jeu des extrémistes et éloigne chaque jour un peu plus les chances de la paix », a-t-il dit, réaffirmant que la relance des négociations entre Israël et les Palestiniens ne serait possible qu'avec des « gestes forts », en particulier sur la colonisation israélienne en Cisjordanie.
Sa visite en Arabie saoudite intervient après des rencontres la semaine dernière avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président syrien Bachar el-Assad et des entretiens téléphoniques avec Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne.
Aucun ministre ni chef d'entreprise n'accompagne le président français, et sa visite ne donnera pas lieu à la signature de contrats. Toutefois, Nicolas Sarkozy compte profiter de sa visite pour favoriser d'importants contrats pour les entreprises françaises, dont les yeux sont rivés sur l'énorme marché du royaume. En haut de la liste, un accord de coopération sur le nucléaire civil qui offrirait au royaume saoudien, qui a déjà signé un texte équivalent avec les Américains, la technologie française.
La France espère également placer des frégates et des hélicoptères militaires, et décrocher la construction d'un TGV entre les villes saintes de La Mecque et Médine (Ouest).
Ce matin, M. Sarkozy doit rencontrer le prince Metaab ben Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud, commandant adjoint de la garde nationale saoudienne, et le prince Nayef ben Abdelaziz al-Saoud, ministre de l'Intérieur.
Il s'envolera ensuite pour le Qatar pour chercher son épouse Carla, qui participe au lancement d'une fondation pour l'enfance. Il aura lors de son escale un entretien avec le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari, Cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani.
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