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Nucléaire : Téhéran veut qu'on prenne en compte ses difficultés économiques (Soltanieh)

Un accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur la fourniture à Téhéran de combustible nucléaire doit prendre en compte les difficultés économiques de la République islamique, a déclaré jeudi l'ambassadeur d'Iran auprès de l'agence, Ali Ashgar Soltanieh.

"La République islamique d'Iran considère cela comme étant essentiellement une réunion technique entre l'Iran et l'AIEA et nous attendons que l'on tienne compte de nos difficultés techniques et économiques lorsqu'on parlera des modalités de livraison de combustible nucléaire pour le réacteur de recherche de Téhéran", a indiqué M. Soltanieh à des journalistes en marge d'un séminaire à Vienne.

Il n'a pas précisé les détails des difficultés évoquées.

M. Soltanieh parlait avant que sont officiellement annoncée la réponse iranienne à un "projet d'accord" international pour la livraison de combustible à Téhéran dans le cadre de son programme nucléaire civil.

Téhéran a donné sa réponse à l'AIEA, a annoncé jeudi la télévision iranienne en langue arabe, Al-Alam, sans préciser le contenu de cette réponse.

L'Iran, la Russie, la France et les Etats-Unis ont entamé le 19 octobre dernier à Vienne des négociations sur un accord visant à assurer l'enrichissement de l'uranium iranien par des tiers, sous contrôle de l'AIEA, afin de produire le combustible nucléaire nécessaire au réacteur de recherche iranien pour la fabrication d'isotopes à des fins médicales.

Moscou, Paris et Washington ont donné leur accord au compromis proposé le 21 octobre par l'agence onusienne aux quatres pays. Seule la réponse officielle de Téhéran était toujours attendue au siège de l'AIEA à Vienne.

M. Soltanieh a rappelé jeudi que l'Iran avait adopté une "approche positive" face à ces négociations.

Selon des diplomates occidentaux, le "projet d'accord" formulé par l'AIEA prévoit que l'Iran livre, d'ici fin 2009, 1.200 de ses 1.500 kg d'uranium qu'il a faiblement enrichis -malgré l'opposition du Conseil de sécurité de l'ONU- pour le faire enrichir à 19,75% en Russie, avant que la France n'en fasse des "coeurs nucléaires" pour le réacteur de recherche de Téhéran, qui opère sous surveillance de l'AIEA.

Mais depuis différents responsables iraniens ont rejeté l'idée d'envoyer une telle quantité d'uranium faiblement enrichi à l'étranger.

L'Iran devait à l'origine apporter sa réponse vendredi dernier au directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei. Ce dernier n'était pas à Vienne jeudi ce qui laissait à penser que la remise de la réponse de Téhéran serait à nouveau retardée.

Un accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur la fourniture à Téhéran de combustible nucléaire doit prendre en compte les difficultés économiques de la République islamique, a déclaré jeudi l'ambassadeur d'Iran auprès de l'agence, Ali Ashgar Soltanieh.
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