Les deux hommes, qui étaient retenus en Libye depuis l'arrestation en juillet 2008 d'Hannibal Kadhafi et sa femme pour mauvais traitements sur deux domestiques, ont disparu des radars suisses fin septembre. Tripoli a affirmé à Berne les avoir placés en « lieu sûr », juste après une rencontre entre le président Hans-Rudolf Merz et Mouammar Kadhafi le 23 septembre à New York où le leader libyen avait assuré « s'engager personnellement » pour le retour des deux Suisses. Depuis, « les autorités libyennes refusent de donner des indications sur où et quand ils seront libérés » et « ne montrent aucune intention de vouloir normaliser les relations bilatérales avec la Suisse », a insisté Mme Calmy-Rey, dénonçant un « refus systématique de la Libye de coopérer ». Les relations entre les deux pays n'ont cessé de s'envenimer depuis un an, Tripoli exigeant des excuses que la Suisse ne voulait pas consentir. Le président de la Confédération avait fini par céder le 20 août lors d'un voyage éclair à Tripoli où il a présenté les excuses suisses et signé un accord de normalisation des relations qui prévoyait, selon la Confédération, le retour des deux hommes assignés à résidence. Le délai fixé par l'accord a expiré le 20 octobre sans avancée concrète, a également constaté M. Merz. « Aujourd'hui, nous devons reconnaître que les deux Suisses ne sont pas revenus et que les relations n'ont pas été normalisées », a-t-il expliqué. En conséquence, Berne se réserve désormais le droit de « changer de stratégie », a fait savoir Mme Calmy-Rey sans vouloir donner plus de détails.
Moyen Orient et Monde - Affaire Kadhafi
Berne accuse Tripoli d’avoir « kidnappé » deux Suisses
OLJ / le 23 octobre 2009 à 23h34
Les deux hommes, qui étaient retenus en Libye depuis l'arrestation en juillet 2008 d'Hannibal Kadhafi et sa femme pour mauvais traitements sur deux domestiques, ont disparu des radars suisses fin septembre. Tripoli a affirmé à Berne les avoir placés en « lieu sûr », juste après une rencontre entre le président Hans-Rudolf Merz et Mouammar Kadhafi le 23 septembre à New York où le leader libyen avait assuré « s'engager personnellement » pour le retour des deux Suisses. Depuis, « les autorités libyennes refusent de donner des indications sur où et quand ils seront libérés » et « ne montrent aucune intention de vouloir normaliser les relations bilatérales avec la Suisse », a insisté Mme Calmy-Rey, dénonçant un « refus systématique de la Libye de coopérer ». Les relations entre les deux pays n'ont cessé de s'envenimer depuis un an, Tripoli exigeant des excuses que la Suisse ne voulait pas consentir. Le président de la Confédération avait fini par céder le 20 août lors d'un voyage éclair à Tripoli où il a présenté les excuses suisses et signé un accord de normalisation des relations qui prévoyait, selon la Confédération, le retour des deux hommes assignés à résidence. Le délai fixé par l'accord a expiré le 20 octobre sans avancée concrète, a également constaté M. Merz. « Aujourd'hui, nous devons reconnaître que les deux Suisses ne sont pas revenus et que les relations n'ont pas été normalisées », a-t-il expliqué. En conséquence, Berne se réserve désormais le droit de « changer de stratégie », a fait savoir Mme Calmy-Rey sans vouloir donner plus de détails.
commentaires (0)
Commenter