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Moyen Orient et Monde - Défense

Un abandon de l’Afghanistan serait catastrophique, affirme l’OTAN

Les 28 alliés débattront aujourd'hui du rapport présenté par le général américain McChrystal.

« À ceux, de plus en plus nombreux, qui demandent si le coût de notre engagement » en Afghanistan « n'est pas trop élevé, je réponds clairement que le coût de l'inaction serait beaucoup plus grand encore », a déclaré le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen. Si l'OTAN quittait l'Afghanistan, « ce pays redeviendrait un terrain d'entraînement d'el-Qaëda, la pression sur le Pakistan, qui détient l'arme nucléaire, serait énorme. L'instabilité se répandrait dans toute l'Asie centrale. Et il ne faudrait pas longtemps pour que l'Europe en éprouve les conséquences », a-t-il assuré à Bratislava à la veille d'une réunion des ministres de la Défense de l'OTAN. « La mission première de l'OTAN est et restera la défense de notre territoire et de notre population », a poursuivi M. Rasmussen, mais « il nous faut aussi comprendre que cette défense du territoire commence très souvent loin de nos frontières, comme c'est le cas en Afghanistan ». Il en est de même, a-t-il souligné, pour d'autres menaces comme le terrorisme et les attaques cybernétiques.
Les ministres de la Défense de l'OTAN doivent discuter aujourd'hui de la nouvelle stratégie requise en Afghanistan pour barrer la route aux talibans et justifier par là même la poursuite d'une intervention militaire de moins en moins populaire dans leurs propres pays. Les 28 alliés débattront surtout du rapport présenté fin août par le général américain Stanley McChrystal, qui a pris le commandement des forces internationales au moment où les pertes dans leurs rangs atteignent des records à cause des attentats commis par les extrémistes musulmans. L'officier américain y fait deux grandes recommandations : la protection des civils doit primer sur la chasse aux talibans et la priorité doit être donnée à la formation d'une armée et d'une police afghanes capables à terme de prendre le relais.
Mais ce programme, ébauche d'une stratégie de sortie, exigerait de nouveaux efforts des pays alliés. Or ceux-ci sont confrontés à la fois au scepticisme de leurs opinions publiques et à des difficultés budgétaires liées à la crise économique. Le général McChrystal souhaiterait l'envoi de 10 000 à 40 000 soldats américains supplémentaires, un effort que Washington, s'il y consentait, ne manquerait pas de demander à ses alliés d'imiter.
« À ceux, de plus en plus nombreux, qui demandent si le coût de notre engagement » en Afghanistan « n'est pas trop élevé, je réponds clairement que le coût de l'inaction serait beaucoup plus grand encore », a déclaré le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh...

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