Qui plus est, la Réserve fédérale a revu en hausse de 0,4 point son estimation des gains de production du mois précédent, à 1,2 %.
Pour l'ensemble du troisième trimestre, la production a progressé, pour la première fois depuis le premier trimestre de 2008, de 5,2 % en rythme annuel, soit la hausse la plus forte relevée depuis l'hiver 2005, fait remarquer la Fed.
La production industrielle restait néanmoins en baisse de 6,1 % sur un an fin septembre, et le taux d'utilisation des capacités industrielles du pays, tout en ayant progressé plus que prévu à 70,5 % (contre 69,9 % en août), était toujours extrêmement faible.
La hausse de la production a été tirée par l'activité manufacturière (+0,9 %) et les mines (+0,7 %), alors que la production d'énergie, très variable d'un mois sur l'autre en fonction du temps qu'il fait, a reculé de 0,7 %.
Aidée par la « prime à la casse », programme d'incitation fédérale à l'achat de voitures neuves ayant pris fin en août, la production du secteur automobile a bondi de 8,1 % en septembre.
Mais pour l'économiste indépendant Joel Naroff, cela n'explique pas tout et les chiffres de la Fed sont « très bons ».
« Les entreprises commencent enfin à reconstituer leurs stocks et cela va mener à de nouvelles améliorations dans le secteur manufacturier », ajoute-t-il.
Publiés jeudi, les premiers indicateurs avancés de l'activité manufacturière pour octobre signalent effectivement une bonne tenue du secteur dans les grandes régions industrielles de New York et de Philadelphie (nord-est du pays).
Les chiffres de la Fed laissent penser que les chiffres du PIB pour le troisième trimestre, dont la première estimation officielle doit être publiée à la fin du mois, « pourraient être assez forts », ajoute M. Naroff.
Malgré tout, la nature de la reprise après quelques trimestres est toujours « incertaine », ajoute-t-il, indiquant tabler encore sur une croissance « léthargique ».
Pour Nariman Behravesh, économiste en chef du cabinet IHS Global Insight, les chiffres de la production industrielle traduisent « une reprise très correcte, même sans la "prime à la casse" », mais le rythme de hausse de la production industrielle du troisième trimestre n'est pas « tenable » à moyen terme.
commentaires (0)
Commenter