Le futur jardin botanique de Beyrouth devrait s'inspirer de celui de Genève, qui possède, au bord du lac Léman, une collection de plantes vivantes de plus de 16 000 espèces, ainsi que l'un des herbiers historiques les plus riches de la planète. « C'est grâce à notre herbier que le blé algérien a été réintroduit en Algérie après la décolonisation », fait remarquer Rémy Pagani. Cette variété de blé avait disparu sous la domination coloniale française, mais avait été conservée par les scientifiques suisses.
Le projet en cours, né il y a deux ans, a repris de l'élan avec la signature du protocole d'accord. Il a pour objectif d'utiliser le savoir-faire de Genève pour créer un jardin botanique qui s'adapte aux conditions climatiques libanaises. Plusieurs terrains, à l'intérieur de Beyrouth, sont actuellement soumis à une étude qui permettra de désigner celui qui pourra accueillir le jardin. Les responsables du projet ont refusé de révéler la liste de ces terrains, et n'ont pas souhaité confirmer ou nier les rumeurs qui désignent comme candidat favori la forêt des Pins, à côté de l'hippodrome de Beyrouth.
Outre le projet de jardin botanique, différentes activités culturelles lient actuellement les deux pays, notamment « Ayam el-Ouloum » (les « journées de la science »), organisées à Beyrouth sous le parrainage de la Ville de Genève, ainsi que la célébration du 60e anniversaire des conventions de Genève, qui sera marquée par l'organisation, au Liban, de nombreux colloques portant sur les enjeux actuels de ces accords signés à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
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