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Problème de riche en attaque pour Domenech

Anelka, Gignac, Benzema : le sélectionneur Raymond Domenech a un mois pour trancher entre ces trois noms et désigner l'heureux titulaire de l'unique place à la pointe de l'attaque de l'équipe de France pour les barrages d'accession au Mondial 2010, les 14 et 18 novembre.
Le retour théorique de Yoann Gourcuff, absent contre les Féroé (5-0) et l'Autriche (mercredi au Stade de France) en raison d'une blessure aux ischio-jambiers, devrait pousser le patron des Bleus à renouer avec son schéma traditionnel en 4-2-3-1. Avec le rétablissement du meneur de jeu bordelais, Domenech pourra ainsi retrouver ses fondamentaux tactiques, mais fera immanquablement deux victimes de choix.
À un mois des barrages, la tendance penche nettement en faveur de Nicolas Anelka. Le joueur de Chelsea traverse en ce moment la meilleure phase de sa carrière. En club, il enchaîne les buts (3 en championnat, 2 en Ligue des champions) après avoir été sacré meilleur canonnier de la Premier League la saison dernière (19 buts).
En équipe de France, il semble également avoir atteint une sorte de plénitude. Assagi, Nico assume désormais ouvertement son statut de cadre de la maison bleue (il est le 2e joueur le plus ancien en sélection derrière Thierry Henry), un costume qu'il a longtemps refusé d'endosser.
Sa prise de parole aux côtés de Thierry Henry lors de la fameuse discussion entre le groupe et Raymond Domenech, la veille de France-Roumanie (le 5 septembre), est le signe d'une prise de conscience de ses nouvelles responsabilités.
Et sur le terrain, Anelka donne l'exemple. Héroïque en Serbie (1-1), le 9 septembre, où, esseulé en attaque, il avait pris le dessus sur Vidic, il a récidivé face aux Féroé avec une activité de tous les instants récompensée par un but, son 13e en 61 capes.
Ce poids en sélection lui confère un avantage certain par rapport à ses deux jeunes concurrents. Mais Domenech sera quoi qu'il arrive confronté à un choix cornélien, Gignac et Benzema étant loin d'être des faire-valoir. Le Toulousain ne possède pas le même pedigree qu'Anelka, mais sait se transcender à chaque match et sa fraîcheur et son insouciance plaisent énormément au sélectionneur.
Ses belles statistiques en équipe de France (3 buts, une passe décisive en 7 sélections) sont également un sérieux atout. Mais Domenech prendra-t-il le risque de se passer de l'expérience d'Anelka pour deux rencontres aussi capitales ? Gignac n'a lui flambé que contre les Féroé et la Lituanie. Un peu juste pour prétendre à autre chose qu'un rôle de remplaçant.
Avec Benzema, l'équation est différente. Sur le plan strictement sportif, l'avant-centre du Real Madrid est à 21 ans de la trempe des futurs grands et a déjà fait l'unanimité en Espagne. Mais Domenech est souvent exaspéré par son individualisme forcené.
Sa sortie médiatique et son aveu sur son entrée en jeu lors de France-Roumanie (« Je n'avais pas envie de tout donner ») n'ont guère été appréciés par le technicien français, aggravant son cas (il n'a plus été titulaire en compétition sous le maillot bleu depuis le 10 septembre 2008). Domenech attend bien plus de Benzema.
Il a eu un début de réponse lors du stage effectué en Bretagne. Le joueur, même s'il a affirmé ne pas regretter ses déclarations, a reconnu avoir été « maladroit ». Mais c'est surtout son entrée en jeu en fin de partie contre les Féroé qui sonne comme une victoire pour Domenech. Impliqué, concentré, Benzema a disputé 17 minutes pleines agrémentées d'un but. Sûrement pas suffisant pour en faire un titulaire en barrages, mais assez pour corser encore un peu plus le casse-tête du sélectionneur.
Anelka, Gignac, Benzema : le sélectionneur Raymond Domenech a un mois pour trancher entre ces trois noms et désigner l'heureux titulaire de l'unique place à la pointe de l'attaque de l'équipe de France pour les barrages d'accession au Mondial 2010, les 14 et 18 novembre.Le retour théorique de Yoann Gourcuff, absent contre les Féroé...

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