Rechercher
Rechercher

Sport - Olympisme

Le Comité olympique américain en pleine tourmente

Le Comité olympique américain (USOC) se retrouve plongé en pleine tourmente, fragilisé par le cinglant échec de la candidature de Chicago à l'accueil des JO 2016, forcé de repenser ses choix stratégiques et contraint de se trouver d'urgence un nouveau leader.
La claque reçue par Chicago au premier tour de scrutin pour la ville hôte des Jeux de 2016 (18 voix sur 94) a laissé le grand public sonné et si c'est surtout le président Barack Obama, plus exposé, qui en a fait les frais, l'USOC en a pris pour son grade au sein des arcanes sportives du pays.
Une stratégie à revoir. L'USOC a été sévèrement pointé du doigt pour avoir imprudemment alimenté la tension avec le CIO sur la question du partage des revenus issus des droits TV américains et des revenus marketing globaux, alors que Chicago convoitait le droit d'organiser les Jeux. Sa gourmandise et son entêtement ont irrité au plan international. La maladresse ne s'est pas arrêtée là : l'USOC a parlé cet été de créer une chaîne de TV olympique, sans en référer au CIO. Un projet vite retiré, mais qui a laissé des traces.
La défiance du monde sportif. Ces stratégies maladroites ont mis l'USOC sous le feu roulant des critiques depuis l'épisode de Chicago. L'Association des fédérations sportives a récemment constaté : « Notre famille olympique a longtemps mis en sourdine ses inquiétudes sur les directions prises par le conseil d'administration de l'USOC, mais nous ne pouvons plus nous taire et laisser faire. » Par la voix du directeur de sa branche olympique, Dick Ebersol, le géant audiovisuel NBC, qui retransmet les Jeux aux États-Unis, a aussi fait part de son mécontentement : « C'est principalement la faute de l'USOC, qui ne sait plus comment s'y prendre. Il n'y aura pas de JO aux États-Unis tant que l'USOC ne se ressaisira pas. »
Un nouveau leader. Dans un tel contexte, il n'est pas surprenant que la directrice à titre intérimaire de l'USOC ait dit stop. Stéphanie Streeter était en poste depuis mars, quand Jim Scherr - apprécié au CIO - avait été poussé dehors par le conseil d'administration. L'annonce du retrait de Streeter, personnalité du privé sans expérience du monde sportif, est intervenue cinq jours après l'humiliante défaite de Chicago. Sentant le vent du boulet, le CA s'est engagé à trouver le bon candidat avant la fin de l'année. L'USOC, qui aura eu trois « boss » en 2009, n'a pas le droit à l'erreur de casting.
Une vision de long terme. Le président de l'USOC Larry Probst, guère épargné par les critiques - comme le reste du CA - mais qui ne démissionnera pas, a du coup décidé de changer d'optique et de passer à une approche plus politique qu'économique. « Nous (les États-Unis) avons de bonnes relations (avec le CIO), mais pas de capital politique, de levier, de relais au comité exécutif. Il faut un travail de long terme pour faire mieux sentir notre présence. Je parle de 10, 15, 20 ans... »
Une situation économique toujours précaire : l'USOC a récemment enregistré la signature d'un partenaire de poids avec le géant de la grande consommation Procter & Gamble mais l'institution, qui ne reçoit aucune subvention gouvernementale contrairement aux autres CNO, a perdu le soutien d'une brochette de gros partenaires depuis les JO 2008 : le céréalier Kellogg's, le constructeur auto General Motors, le spécialiste du bricolage Home Depot et Bank of America. En mars, 15 % du personnel avait été licencié.
Le Comité olympique américain (USOC) se retrouve plongé en pleine tourmente, fragilisé par le cinglant échec de la candidature de Chicago à l'accueil des JO 2016, forcé de repenser ses choix stratégiques et contraint de se trouver d'urgence un nouveau leader.La claque reçue par Chicago au premier tour de scrutin pour la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut