Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

"Pas d'alternative" à établir des relations entre Turcs et Arméniens (président arménien)

Le président arménien Serge Sarkissian a déclaré samedi, dans un discours à la nation, que l'Arménie "n'avait pas d'alternative" et devait établir des relations avec la Turquie malgré des décennies d'hostilité.

"Il n'y a pas d'alternative à l'établissement de relations, sans conditions préalables, avec la Turquie", a-t-il déclaré, alors que Erevan et Ankara doivent signer samedi des accords historiques devant conduire à l'ouverture de la frontière turco-arménienne et à des relations diplomatiques.

Il a ensuite souligné que l'Arménie n'allait pas pour autant renoncer à son combat pour faire reconnaître les massacres d'Arméniens sous l'empire Ottoman au début du 20e siècle comme un génocide. Ankara rejette cette interprétation des faits et ce différend empêchait jusqu'à présent l'établissement de liens entre les deux pays.

"Avoir des relations avec la Turquie ne doit en aucune manière créer un doute sur la réalité du génocide (...) C'est un fait bien connu et qui doit être reconnu", a dit M. Sarkissian.

Le président arménien a aussi indiqué que l'accord avec la Turquie n'avait pas de conséquence sur le conflit avec l'Azerbaïdjan, allié d'Ankara dans le Caucase, autour de la région du Nagorny Karabakh.

"Ces relations (avec la Turquie) ne sont pas et ne peuvent pas être liées à la question de la résolution du conflit du Karabakh, qui suit un processus indépendant et séparé", a-t-il insisté.

Une guerre pour le Nagorny Karabakh, territoire azerbaïdjanais peuplé majoritairement d'Arméniens, a fait 30.000 morts entre 1988 et 1994 et des centaines de milliers de réfugiés.

Un cessez-le-feu a été signé en 1994, mais Bakou et Erevan n'arrivent pas à se mettre d'accord depuis sur le statut de la région. La Turquie avait fermé sa frontière avec l'Arménie en soutien à l'Azerbaïdjan.

Le président arménien Serge Sarkissian a déclaré samedi, dans un discours à la nation, que l'Arménie "n'avait pas d'alternative" et devait établir des relations avec la Turquie malgré des décennies d'hostilité.
"Il n'y a pas d'alternative à l'établissement de relations, sans conditions préalables, avec la...