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Sport - Football

Mort du supporter toulousain: le ballon rond toujours gangrené par la violence

Le décès hier matin du supporter de Toulouse, Brice Taton, victime d'une agression le 17 septembre à Belgrade en marge d'un match d'Europa League, rappelle que l'Europe n'a toujours pas éradiqué le fléau des violences autour du football.
« L'heure est aujourd'hui au recueillement. Dès demain, elle sera à la lutte contre les criminels du sport, a commenté la secrétaire d'État française aux Sports, Rama Yade. Je m'entretiendrai également avec l'UEFA (Union européenne du football) afin d'évaluer les moyens nécessaires pour mieux protéger le football contre cette gangrène qui le ronge. »
Brice Taton, 28 ans, avait été agressé dans le centre de la capitale serbe par des supporters du Partizan de Belgrade, quelques heures avant le match qui opposait l'équipe serbe à Toulouse en Europa League (nouvelle version de la Coupe de l'UEFA). Le fan du TFC est mort hier à 10h00 heure locale. Brice « Taton souffrait de blessures irréversibles au cerveau, et un brusque affaiblissement de toutes ses fonctions vitales s'est produit juste avant la mort », a précisé dans un communiqué le Centre hospitalier de Belgrade. Dix suspects de l'agression contre le jeune Français ont été arrêtés et placés en détention pour trente jours, peu après les faits. Ils encourent une inculpation de « tentative de meurtre aggravée » avec des peines allant de 30 à 40 ans de prison.

« Lutte contre les criminels du sport »
Plusieurs dizaines de supporteurs du Toulouse football club (TFC) se sont rassemblés hier matin devant le Stadium pour rendre hommage à Brice Taton à l'annonce de son décès.
« L'heure est au recueillement (...) mais viendra le temps où ce déchaînement de violence en marge du sport devra être sévèrement puni », a réagi le TFC en exprimant « ses condoléances ». « Cet événement tragique endeuille toute l'Europe du football, mais ne saurait rester impuni, avait auparavant déclaré Rama Yade. J'appelle à la plus grande sévérité contre les responsables de cet assassinat et appuie les efforts des autorités serbes pour ne pas laisser ce crime impuni. »
Mme Yade avait d'ailleurs programmé pour le vendredi qui vient une réunion d'urgence et de concertation sur les faits de violence dans le football, réunion qui vient de prendre une toute autre dimension après le décès du supporter du TFC. La secrétaire d'État abordera peut-être le sujet avec Raymond Domenech, sélectionneur de l'équipe de France, avec qui elle a prévu un entretien un peu plus tôt dans la matinée ce vendredi.

Vigilance du Vieux Continent
Le Partizan Belgrade ne devrait pas encourir de sanctions sportives pour la conduite de ses supporters incriminés, le drame étant survenu en dehors de l'enceinte sportive, avait expliqué à l'AFP (avant que le décès ne soit connu) William Gaillard, directeur de la communication de l'UEFA et conseiller de son président Michel Platini.
Cette mort relance en tout cas le chantier de la lutte contre la violence autour des stades de football en Europe. Même si le hooliganisme européen n'a plus rien à voir avec les tragédies des années 80 (et les images d'horreur du Heysel), le Vieux Continent ne s'est toujours pas débarrassé de ce fléau.
En novembre 2006, exemple parmi d'autres, c'est un supporter du Paris-SG de 25 ans qui avait été tué par balles par un policier en marge d'une rencontre de Coupe de l'UEFA, le fonctionnaire ayant fait usage de son arme pour protéger un supporteur du club israélien opposé au PSG. L'Europe doit veiller à ce que les violences liées au football ne prennent pas un jour les proportions sidérantes de l'Amérique du Sud. Le Brésil, qui accueillera le Mondial 2014, est le pays qui enregistre le plus de morts violentes liées au football, avec 42 décès lors des 10 dernières années, selon les résultats d'une étude publiée en juillet.
Le décès hier matin du supporter de Toulouse, Brice Taton, victime d'une agression le 17 septembre à Belgrade en marge d'un match d'Europa League, rappelle que l'Europe n'a toujours pas éradiqué le fléau des violences autour du football.« L'heure est aujourd'hui au recueillement. Dès demain, elle sera à la lutte contre...

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