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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

L’Iran demeure intraitable avant Genève

Téhéran souffle le chaud et le froid à deux jours de la réunion de Genève, l'Occident exhorte la République islamique à plus de transparence.
À deux jours d'une réunion cruciale avec les grandes puissances, l'Iran a répété hier qu'il ne suspendrait pas son programme nucléaire, après avoir fait une démonstration de sa puissance balistique. « Si nous avons le droit d'enrichir l'uranium, si nous avons le droit de convertir l'uranium, si nous avons le droit de produire du combustible (...) nous le ferons. Nous ne suspendrons pas (ces projets), c'est notre droit souverain », a expliqué le chef de l'Organisation iranienne pour l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi. « Nous ne marchanderons pas nos droits souverains », a-t-il affirmé. Le second centre d'enrichissement « montre notre détermination à ne stopper en aucun cas notre programme nucléaire », a ajouté M. Salehi, insistant une nouvelle fois sur le caractère pacifique du programme nucléaire iranien.
Semblant chercher à montrer les bonnes intentions de l'Iran, le chef du programme nucléaire avait auparavant assuré que son pays « informerait prochainement l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du calendrier des inspections » du site. Il a précisé que le nouveau centre était situé à 100 km au sud de Téhéran et « adjacent à un camp militaire », « au cœur d'une zone montagneuse », pour être protégé « en cas d'attaque aérienne ». « Nous devons informer officiellement l'AIEA du nom du site et de l'endroit où il est implanté mais il ne se trouve pas à Fordoo », a-t-il dit, ajoutant que « le président (Mahmoud) Ahmadinejad a choisi le nom de Meshkat (pour désigner le nouveau centre) mais ce n'est pas encore officiel ». M. Salehi a précisé qu'il était « petit par rapport à celui de Natanz ». À Londres, l'IHS Jane's, spécialisé dans le renseignement, notamment militaire, précise que des images satellites « montrent » que ce centre, qui fait l'objet « d'importants (travaux) de construction et d'excavations », est « encerclé par des sites de défense sol-air, des bases militaires et ce qui pourrait être un centre d'essais d'armements ».
Parallèlement, une grande majorité de députés au Parlement iranien (239 sur 290) ont averti les six grands États chargés des négociations sur le dossier nucléaire qu'ils ne devaient pas rater l'occasion « historique » que représente la réunion du 1er octobre à Genève. Le négociateur en chef du dossier nucléaire iranien, Saïd Jalili, y discutera avec les représentants de la Chine, des États-Unis, de la France, de la Russie, du Royaume-Uni et de l'Allemagne du paquet de propositions iraniennes destiné, selon Téhéran, à régler le problème de la prolifération nucléaire. Téhéran souhaite des discussions sur des questions globales, dont la sécurité dans la région où l'armée américaine est présente, en Irak et en Afghanistan, mais pas sur son programme nucléaire. Il devrait aussi demander l'autorisation d'importer de l'uranium enrichi à 20 %, destiné à un réacteur de recherche.
Toutefois, la Maison-Blanche a insisté hier sur le fait que les États-Unis mettront sur la table les activités nucléaires les plus sensibles de la République islamique, que les Iraniens le veuillent ou non. « Ils ne le feront peut-être pas, mais nous le ferons », a dit le porte-parole du président Barack Obama, Robert Gibbs. Pour sa part, le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana, a prévenu qu'il sera ardu d'obtenir de l'Iran qu'il garantisse le caractère pacifique de son programme nucléaire. En outre, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a de nouveau exhorté l'Iran à respecter les résolutions du Conseil de sécurité, notamment en pratiquant la transparence au sujet de son usine d'enrichissement d'uranium nouvellement révélée. De son côté, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a prévenu l'Iran qu'il risquait « l'isolement », s'il ne répondait pas aux demandes de la communauté internationale. Enfin, Moscou a appelé à ne pas utiliser les récents tirs de missiles iraniens comme « prétexte » à de nouvelles sanctions et Pékin a dit espérer « une détente de la situation ». À Pékin toujours, un émissaire américain s'est entretenu hier avec des responsables chinois des dossiers nucléaires de l'Iran et de la Corée du Nord, a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.
À deux jours d'une réunion cruciale avec les grandes puissances, l'Iran a répété hier qu'il ne suspendrait pas son programme nucléaire, après avoir fait une démonstration de sa puissance balistique. « Si nous avons le droit d'enrichir l'uranium, si nous avons le droit de convertir l'uranium, si nous avons le droit de...

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