Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Unesco : une finale entre l'Égyptien Farouk Hosni et une diplomate bulgare

L'Egyptien Farouk Hosni et la Bulgare Irina Bokova devaient s'affronter lundi soir pour le poste de directeur général de l'Unesco, après le retrait de la candidate équatorienne qui évite ainsi la tenue d'un cinquième tour mardi.

"Le gouvernement équatorien a décidé de retirer la candidature d'Ivonne Baki pour faciliter le processus de sélection du nouveau directeur général", a déclaré à l'AFP l'ambassadeur de l'Equateur auprès de l'Unesco, Marcelo Vazquez.

Ivonne Baki n'a pas de consigne de vote. Le report des suffrages obtenus par cette ancienne ambassadrice d'Equateur à Washington vers la candidate bulgare, reste incertain.

De source diplomatique, Mme Baki a reçu le soutien jusqu'à présent tant des Etats-Unis que de pays latino-américains comme le Brésil plus enclins à reporter leur suffrage vers le candidat égyptien.

Pour l'emporter, un candidat devra obtenir la majorité simple des suffrages exprimés lors du conseil exécutif de l'Unesco, instance dirigeante de l'organisation.

Jusqu'ici grand favori malgré des accusations d'antisémitisme, le ministre égyptien de la Culture a vu ses chances s'amenuiser au fil du processus de désignation.

"Il pourrait désormais tout à fait être battu" à la faveur des reports de voix, a-t-on indiqué à l'AFP au sein de l'organisation.

Avant la candidate équatorienne, c'est la commissaire européenne aux Relations extérieures, l'Autrichienne Benita Ferrero-Waldner, qui a renoncé. Elle a annoncé son retrait de la course dimanche, au lendemain d'un troisième tour lors duquel elle était arrivée en troisième position avec 11 voix, derrière Farouk Hosni (25 voix) et Irina Bokova (13 voix).

Affirmant que les "valeurs morales" et les "idéaux" de l'Unesco étaient "l'enjeu véritable de cette élection", appelant à "défendre cet idéal" lors du vote, Mme Ferrero-Waldner a clairement appelé à faire barrage au candidat égyptien, ministre de la Culture depuis plus de 20 ans dans son pays.

La perspective de voir Farouk Hosni à la tête de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, est dénoncée depuis des semaines par des organisations juives et des intellectuels qui l'accusent de prises de positions antisémites et anti-israéliennes, ainsi que d'appartenir à un régime pratiquant la censure.

Mme Bokova a obtenu lundi un soutien l'ancienne ministre française et rescapée d'Auschwitz Simone Veil selon laquelle la diplomate bulgare était garante "d'ouverture" et la "mieux qualifiée"

"Les déclarations de monsieur Hosni sur les livres écrits en hébreu et sur les juifs en général suscitent chez moi beaucoup d'interrogations. Certes, il a récemment tenu des propos différents. Mais la teneur de ses propos change pour ainsi dire tous les jours", déclare encore Mme Veil, qui est présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

Farouk Hosni s'était déclaré en mai 2008 prêt à "brûler" tout livre israélien qu'il trouverait en Egypte. Mais il avait affirmé par la suite que ces propos avaient été sortis de leur contexte.

Agée de 57 ans, Mme Bokova est une diplomate de carrière formée à Moscou, passée par la délégation de son pays à l'ONU et qui a également joué un rôle politique dans son pays après la chute du communisme. Elle est actuellement ambassadrice de son pays en France ainsi qu'auprès de l'Unesco.

Si elle est élue elle deviendra la première femme à diriger l'institution onusienne chargée de mettre en oeuvre des programmes pour l'éducation, la sauvegarde du patrimoine, ou encore d'agir en faveur de la liberté d'expression.

L'Egyptien Farouk Hosni et la Bulgare Irina Bokova devaient s'affronter lundi soir pour le poste de directeur général de l'Unesco, après le retrait de la candidate équatorienne qui évite ainsi la tenue d'un cinquième tour mardi.
"Le gouvernement équatorien a décidé de retirer la candidature d'Ivonne Baki pour faciliter le processus de...