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Yémen : Sanaa annonce la suspension des opérations contre la rébellion

Le gouvernement yéménite a annoncé la suspension, à l'occasion de la fin du ramadan, de son offensive dans le nord du pays alors que la rébellion s'est dit prête à "examiner" les conditions de Sanaa pour un cessez-le-feu.

"Les opérations militaires cesseront dans le nord-ouest dès la publication de ce communiqué", indique le gouvernement dans un communiqué publié à 02H00 samedi (23H00 GMT vendredi).

"La décision a été prise (...) à l'occasion du Fitr", la fête marquant la fin du mois de jeûne du ramadan, prévue dimanche ou lundi, souligne le texte publié sur le site internet du ministère de la Défense, sans préciser la durée de cette suspension.

Le Fitr est habituellement célébré pendant trois à cinq jours.

L'arrêt des opérations a également été décidé "en réponse aux appels des habitants de la province de Saada (où se déroulent les combats, ndlr) et d'autres appels lancés au gouvernement (...) pour faire parvenir les besoins immédiats aux habitants et l'assistance aux déplacés", ajoute le texte.

Selon le communiqué, "le cessez-le-feu sera consolidé à partir de midi (09H00 GMT) samedi si les rebelles" acceptent une série de conditions déjà posées par le gouvernement pour mettre fin à son offensive, lancée par l'armée le 11 août.

Le gouvernement exige notamment des rebelles "le respect du cessez-le-feu et l'ouverture des routes, l'évacuation de leurs positions et la libération des détenus civils et militaires".

Il appelle les rebelles à "répondre à la voix de la raison et opter pour la paix pour mettre fin à l'effusion de sang".

Après cette annonce, un porte-parole de la rébellion a dit que les rebelles étaient prêts à "examiner" les conditions du gouvernement.

"Nous sommes prêts à les examiner", a indiqué Mohamad Abdelsalam, porte-parole du chef rebelle Abdelmalek Al-Houthi, dans des déclarations au téléphone à la chaîne satellitaire du Qatar Al-Jazira.

Il a affirmé que la rébellion avait déjà fait savoir qu'elle "s'engageait à revenir à la situation d'avant: avec l'ouverture des routes, l'évacuation des positions (rebelles) et le retour des autorités locales".

"Nous ne souhaitons pas garder les détenus en dépit du fait que le pouvoir détient des prisonniers, certains depuis plus de quatre ans", a-t-il assuré.

Il n'était pas possible dans l'immédiat de vérifier si les combats avaient cessé.

Selon des témoins, plus de 80 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués mercredi dans un raid aérien de l'armée sur un camp improvisé de déplacés dans la province d'Omrane, à 120 km au nord de Sanaa.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé vendredi à la cessation immédiate des combats et la Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navathenem Pillay, a dénoncé la mort "tragique" de civils dans le raid, appelant le gouvernement à respecter le droit humanitaire.

Mardi, l'ONU et le CICR ont réclamé l'ouverture "au plus vite" d'un couloir humanitaire sécurisé ouvrant un accès à des milliers d'habitants de la région de Saada, pris au piège par les combats.

Selon l'ONU, quelque 150.000 personnes ont été déplacées dans le nord du Yémen depuis 2004, dont 55.000 depuis le 11 août.

Le pouvoir du président Ali Abdallah Salah accuse la rébellion d'être soutenue par "certaines parties en Iran".

Le gouvernement yéménite a annoncé la suspension, à l'occasion de la fin du ramadan, de son offensive dans le nord du pays alors que la rébellion s'est dit prête à "examiner" les conditions de Sanaa pour un cessez-le-feu.
"Les opérations militaires cesseront dans le nord-ouest dès la publication de ce communiqué", indique le...