Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

La Turquie accepte de fournir plus d'eau à l'Irak, victime de la sécheresse

La Turquie a annoncé vendredi à Istanbul qu'elle allait ouvrir les vannes de ses barrages sur l'Euphrate pour permettre à son voisin irakien de lutter contre la sécheresse qui le frappe.

"En dépit des conditions difficiles et dans le but de venir en aide au peuple irakien, nous allons faire passer jusqu'au 20 octobre 2009 le débit de 500 à 550 mètres cubes/seconde", a déclaré le ministre turc de l'Environnement Veysel Eroglu au terme d'un sommet interministériel Turquie-Irak à Istanbul.

Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, qui participait également à la réunion, a salué le geste des Turcs, estimant que le débit reçu par l'Irak atteignait désormais "un niveau suffisant", selon la traduction en turc de ses propos.

"Nous apprécions à sa juste valeur la position du gouvernement turc (...), surtout en ce qui concerne la façon dont il a répondu aux demandes de l'Irak sur l'eau", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse clôturant deux jours de réunions entre ministres turcs et irakiens.

L'Irak, qui fait face à une grave sécheresse, avait accusé la Turquie de retenir l'eau malgré des promesses d'accroître le débit de l'Euphrate, un fleuve long de 2.800 km, qui prend sa source en Turquie puis traverse la Syrie et l'Irak.

Une réunion en juillet entre les trois pays n'avait pas permis de débloquer la situation.

Aux termes d'un accord de 1987, la Turquie accepte de maintenir sur l'Euphrate en moyenne annuelle un débit de 500 m3 d'eau par seconde.

Bagdad et Damas réclament depuis des années un partage hydraulique plus équitable, accusant Ankara de rationner l'eau, surtout pendant l'été, en raison du gigantesque projet GAP d'irrigation et de construction de barrages sur l'Euphrate et le Tigre pour développer le sud-est anatolien.

Les autorités turques assurent de leur côté laisser passer suffisamment d'eau et expliquent les pénuries par la sécheresse qui a frappé la région. Elle reproche également à la Syrie de n'avoir pas construit les barrages nécessaires pour retenir l'eau qu'elle reçoit.

La Turquie a annoncé vendredi à Istanbul qu'elle allait ouvrir les vannes de ses barrages sur l'Euphrate pour permettre à son voisin irakien de lutter contre la sécheresse qui le frappe.
"En dépit des conditions difficiles et dans le but de venir en aide au peuple irakien, nous allons faire passer jusqu'au 20 octobre 2009 le débit de 500 à 550...