Une source militaire, citée par le site du ministère de la Défense, a annoncé hier soir « la création d'une commission d'enquête pour s'assurer de la véracité des informations faisant état du bombardement de civils à Adi », dans la province d'Omrane, au sud de la région de Saada. Auparavant, une autre source militaire avait assuré qu'il n'y avait « pas de camp de réfugiés dans la région d'Adi » et que les forces armées avaient « veillé depuis le début du conflit à ne prendre pour cibles que les terroristes rebelles ».
L'accès des médias à la zone des combats est interdit.
C'est la première fois qu'il est fait état de la mort d'un aussi important nombre de civils dans cette offensive qui a débuté le 11 août entre l'armée et les rebelles retranchés dans leur fief de la région de Saada, frontalière de l'Arabie saoudite et située à 240 km au nord de la capitale Sanaa. Les victimes ont été enterrées hier dans une fosse commune près du lieu de l'attaque, ont indiqué des sources tribales qui étaient incapables de préciser le nombre de sépultures, certains des corps étant déchiquetés. Un dignitaire local a affirmé à l'AFP que les chefs des tribus de la région avaient demandé au pouvoir « d'ouvrir une enquête urgente » sur les circonstances de l'attaque et de « poursuivre les responsables devant un tribunal militaire ».
À la veille de cette attaque, les rebelles s'étaient déclarés « prêts à un cessez-le-feu inconditionnel » dans une lettre au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
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