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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

L’Irak et la Syrie tentent à Istanbul de surmonter leurs tensions

Ankara, qui a jugé la rencontre « très positive », estime qu'il faut « pouvoir protéger la région de toute activité terroriste »

Les ministres irakien et syrien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari et Walid Moallem, se sont rencontrés hier à Istanbul sous les auspices de la Turquie et de la Ligue arabe pour discuter des tensions qui les opposent, une réunion qualifiée de « très positive ». Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, et Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, ont participé également à la rencontre organisée au palais Ciragan, ancien palais ottoman transformé en hôtel de luxe.
La Turquie a lancé une médiation entre les deux pays pour surmonter la crise née d'accusations de Bagdad contre Damas concernant la lutte contre le terrorisme en dépêchant son ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, à Bagdad puis à Damas. Au début de l'entretien, M. Davutoglu s'est félicité de la « détermination (de l'Irak et de la Syrie) de coopérer pour faire toute la lumière sur les attaques barbares visant le peuple et la nation d'Irak ». Au terme de leur entretien, M. Moussa, qui s'est adressé à la presse en compagnie du ministre turc, a indiqué qu'une réunion analogue, la troisième du genre, aurait lieu en marge de la 64e session de l'ONU, à New York, du 23 au 28 septembre. Une quatrième réunion pourrait aussi être organisée ultérieurement, a-t-il poursuivi. Les deux hommes ont déclaré que les parties avaient évoqué la question de l'établissement de « mesures de sécurité » entre leurs pays respectifs, sans fournir davantage de détails. Cette réunion s'est déroulée d'une manière « très positive », ont estimé jeudi MM. Moussa et Davutoglu. Ce dernier a expliqué que l'objectif visé était de « pouvoir protéger notre région de toutes ces activités terroristes ».
Cette réunion ministérielle suit des entretiens préparatoires qui ont eu lieu mardi dernier à Ankara entre responsables irakiens et syriens qui ont porté « sur les questions relatives au renseignement, au niveau technique », selon les responsables turcs. Le porte-parole du gouvernement irakien, Ali Dabbagh, avait annoncé lundi que l'Irak allait présenter à Ankara des preuves sur l'implication de groupes basés en territoire syrien dans des attentats meurtriers commis fin août à Bagdad, qui ont fait 95 morts et 600 blessés. L'Irak a accusé la Syrie d'abriter les commanditaires de ces attentats, ce que Damas a démenti.
Les tensions se sont aggravées avec le rappel mutuel fin août des ambassadeurs des deux pays. Mercredi, le palais Ciragan avait accueilli une rencontre séparée entre le chef du gouvernement turc Recep Tayyip Erdogan et le président syrien Bachar el-Assad, au cours de laquelle les deux dirigeants ont évoqué les efforts de paix au Proche-Orient notamment.
Sur un autre plan, la Turquie a tenu cette semaine à Istanbul des réunions de haut niveau pour renforcer sa coopération économique, politique et diplomatique avec deux de ses voisins, l'Irak et la Syrie. Plusieurs ministres turcs et irakiens - dont ceux de la Défense, de l'Énergie ou du Commerce extérieur - ont entamé hier à Istanbul une réunion de deux jours pour lancer un « nouveau modèle de partenariat » entre leurs deux pays.

Les ministres irakien et syrien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari et Walid Moallem, se sont rencontrés hier à Istanbul sous les auspices de la Turquie et de la Ligue arabe pour discuter des tensions qui les opposent, une réunion qualifiée de « très positive ». Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu,...

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