La Russie inquiète après les tensions entre le Liban et Israël

La Russie a fait part samedi de son "inquiètude" après les tirs de roquettes depuis le sud du Liban sur Israël et mis en garde contre toute action qui raviverait les tensions au Moyen-Orient.

"L'aggravation (de la situation) entre Israël et le Liban sur la ligne de cessez le feu est une source d'inquiètude alors que le Liban tente de former un gouvernement", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon le ministère, dans la situation actuelle tout problème "peut avoir de sérieuses conséquences" tant au Liban que dans la région et il a appelé toutes les parties concernées dans la région à éviter tout ce qui pourrait aggraver la tension.

Vendredi, des roquettes ont été tirées sur le nord d'Israël à partir du village de Qlailé, distant de 15 km de la frontière, suscitant une riposte immédiate de l'armée israélienne qui a bombardé le village.

Cette flambée de violences, qui n'a pas fait de victime, est survenue en pleine crise gouvernementale au Liban, où le chef de la majorité parlementaire Saad Hariri a renoncé à former un gouvernement d'union, accusant la minorité menée par le puissant Hezbollah chiite d'avoir entravé ses efforts.

Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères a accusé samedi le gouvernement libanais de se soustraire à ses engagements et a indiqué que son pays avait porté plainte auprès des Nations unies, après des tirs de roquettes la veille contre la Galilée (nord d'Israël).

"Le gouvernement libanais est en formation, mais il y a un gouvernement de transition qui doit assumer ses responsabilités, et notre ambassadrice aux Nations unies, Gabriela Shalev, a porté plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU", a-t-il dit.