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Des centaines d'Irakiens participent à une manifestation anti-syrienne

Plus de 300 Irakiens ont participé lundi à une manifestation anti-syrienne dans le sud de l'Irak pour demander à Damas de "cesser son soutien aux terroristes et aux assassins", selon un journaliste de l'AFP.

Les manifestants et des élus locaux se sont rassemblés à Hilla, capitale de la province de Babylone, devant le siège du gouvernorat et ont brandi des banderoles sur lesquelles était écrit: "L'immoralité, Bachar, c'est de tuer des gens de sang froid", en réponse à des déclarations du président syrien.

Bachar el-Assad avait répondu aux accusations irakiennes sur le soutien présumé de son pays à des auteurs d'attentats en Irak en affirmant que de tels propos étaient "immoraux et politiques".

"Les baassistes et les takfiris (extrémistes sunnites) viennent de ton pays Bachar", indiquait une autre banderole, en référence au parti Baas interdit de l'ancien dictateur Saddam Hussein et du réseau Al-Qaïda.

Il s'agit de la première manifestation anti-syrienne organisée en Irak depuis le début d'une crise diplomatique entre Bagdad et Damas, qui a éclaté suite aux attentats du 19 août à Bagdad ayant fait 95 tués.

"A cause de la protection accordée par le régime syrien aux baassistes et aux takfiris, le sang des Irakiens est versé. La communauté internationale doit demander aux pays voisins de l'Irak, en particulier la Syrie, d'arrêter leur soutien aux terroristes et aux assassins", a affirmé à l'AFP le président du conseil provincial de Babylone, Kazim Majid Toumane, membre du mouvement du chef radical chiite Moqtada Sadr.

Le gouverneur de la province, Salman al-Zarkani, a lui réclamé la "formation d'un comité international pour établir le rôle du régime syrien" dans les attentats de Bagdad fin août.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a demandé, dans une récente lettre à l'ONU, que les auteurs des attaques soient jugés devant un tribunal international.

Dans des propos rapportés lundi par le journal officiel syrien Techrine, le ministre syrien de l'Information Mohsen Bilal a affirmé que son pays "soutenait fermement le dialogue" pour parvenir à une solution à la crise, rappelant que la Syrie accueille "1,2 million de réfugiés irakiens de toutes les confessions".

"L'invasion américaine, l'anéantissement du parti Baas, le démantèlement de l'armée irakienne décrétée par Washington en mars 2003 et la marginalisation des institutions de ce pays ont pavé la voie au terrorisme que l'armée américaine n'a jamais réussi à combattre et ont ouvert la porte au chaos qui perdure jusqu'à nos jours", écrit pour sa part le quotidien gouvernemental As-Saoura.

"Le problème réside dans le fait que les dirigeants de l'Irak tentent de résoudre les problèmes de ce pays d'une manière erronée, en accordant la priorité dans le domaine politique à une faction soucieuse de ses intérêts au détriment de l'intérêt national", estime le journal.

Plus de 300 Irakiens ont participé lundi à une manifestation anti-syrienne dans le sud de l'Irak pour demander à Damas de "cesser son soutien aux terroristes et aux assassins", selon un journaliste de l'AFP.
Les manifestants et des élus locaux se sont rassemblés à Hilla, capitale de la province de Babylone, devant le siège du gouvernorat et ont...