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Lockerbie : Londres ne voulait pas "nuire" aux relations avec la Libye

Londres a accepté d'inclure le Libyen condamné pour l'attentat de Lockerbie dans un accord de transfèrement de prisonniers avec Tripoli afin de ne pas "nuire" à ses relations avec ce pays, ont révélé des documents officiels publiés mardi.

Le document fait partie de la correspondance entre Londres et l'Ecosse rendue publique à la suite d'accusations du Sunday Times selon lesquelles la libération controversée en août par l'Ecosse d'Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi, le Libyen condamné pour l'attentat de Lockerbie en 1988 (270 morts), aurait été obtenue en échange d'un juteux contrat pétrolier.

"Je ne crois pas qu'il soit nécessaire, ou judicieux, de nuire à nos relations étendues et profitables avec la Libye", écrivait le 11 février 2008 le ministre britannique de la Justice, Jack Straw, dans une lettre adressée au Premier ministre écossais, Alex Salmond.

Les lettres de M. Straw n'évoquent pas une seule fois le pétrole, ni même les relations commerciales, mais le ministre cite les "intérêts nationaux" du Royaume-Uni.

"Développer de bonnes relations avec la Libye et l'aider à se réinsérer dans la communauté internationale, est bénéfique pour le Royaume-Uni", écrit le ministre le 11 février 2008. "Après avoir soutenu des attentats terroristes dans le passé, le pays est dorénavant un partenaire important dans la guerre contre le terrorisme", souligne-t-il.

M. Straw avait dans un premier temps soutenu l'exclusion d'Al-Megrahi de l'accord de transfèrement, afin de le maintenir dans sa prison écossaise, mais il a changé d'avis en raison des "intérêts prédominants du Royaume-Uni", selon des termes employés dans une lettre du ministre datant de décembre 2007.

La publication de la correspondance fait suite à des révélations du Sunday Times de dimanche qui avait cité deux des lettres concernées faisant état de la volte-face de M. Straw. Le journal attribuait ce revirement à un contrat pétrolier entre la compagnie britannique BP et la Libye, d'un montant potentiel 15 milliards de livres, ce que le gouvernement a fermement démenti à plusieurs reprises.

L'accord de transfèrement n'a finalement pas servi dans le cas d'al-Megrahi, libéré pour des raisons de santé.

Londres a accepté d'inclure le Libyen condamné pour l'attentat de Lockerbie dans un accord de transfèrement de prisonniers avec Tripoli afin de ne pas "nuire" à ses relations avec ce pays, ont révélé des documents officiels publiés mardi.
Le document fait partie de la correspondance entre Londres et l'Ecosse rendue publique à la suite...