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Afghanistan : le bilan de l'attentat de Kandahar s'alourdit, au moins 40 tués

Le bilan de l'attentat au camion piégé mardi soir à Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, s'est alourdi, passant de 36 à au moins 40 morts et 65 blessés, a annoncé la police mercredi, une attaque dont les talibans ont nié la responsabilité.

Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Afghanistan depuis l'attaque suicide visant l'ambassade de l'Inde à Kaboul, le 7 juillet 2008, où 60 personnes avaient péri.

"C'était un camion piégé et en tout 40 à 41 personnes ont péri et au moins 65 ont été blessées", a déclaré mercredi à l'AFP le général Ghulam Ali Wahdat, chef de la police pour le sud, qui accuse les talibans d'avoir perpétré l'attaque.

Des informations initiales faisaient état d'un attentat perpétré par un kamikaze, mais les investigations n'ont pas permis de vérifier cette hypothèse, selon la même source.

La grande ville de Kandahar et sa province, dont elle est la capitale, sont l'un des bastions des talibans, qui avaient fait de la cité leur capitale lorsqu'ils étaient au pouvoir, entre 1996 et 2001.

Un porte-parole habituel des talibans, Yousuf Ahmadi, a nié que ses hommes aient mené l'attaque

"Nous ne sommes pas responsables de l'explosion à Kandahar. Ce n'est pas notre oeuvre. Nous condamnons fermement cette attaque", a-t-il dit au téléphone à l'AFP.

Les talibans nient parfois leur implication dans des attentats qui tuent des civils.

La bombe a explosé peu après 19H00 (14H30 GMT), dans une rue très passante du centre ville, alors que les habitants se préparaient à rompre le jeûne du Ramadan, près d'un vaste complexe comportant une salle de réception pour mariages, des boutiques, un hôtel, des bâtiments administratifs, et juste à côté d'une société de construction japonaise.

L'explosion avait détruit portes et fenêtres dans un rayon d'un kilomètre, augmentant encore le nombre de victimes, selon Ahmad Wali Karzaï, chef du conseil provincial de Kandahar et frère du président afghan Hamid Karzaï.

Quelques heures après l'attentat, les autorités avaient recensé 36 morts, tous civils.

Au moins dix bâtiments résidentiels ont été ravagés par l'explosion, énorme selon les témoins, et les secours - forces de sécurité afghanes et internationales - s'efforçaient, dans la nuit tombée, de dégager les civils coincés sous les décombres.

L'attaque a eu lieu moins de deux heures après l'annonce, par la Commission électorale afghane, de premiers résultats très partiels de l'élection présidentielle qui s'est tenue jeudi dernier.

Ces premiers résultats, portant sur moins de 10% des suffrages exprimés, montraient M. Karzaï, qui est originaire de la province de Kandahar, et son principal rival, l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, au coude-à-coude, avec un léger avantage pour le sortant.

La participation a été très faible aux élections à Kandahar, touchée par une vingtaine de roquettes à l'aube du scrutin.

Le bilan de l'attentat au camion piégé mardi soir à Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, s'est alourdi, passant de 36 à au moins 40 morts et 65 blessés, a annoncé la police mercredi, une attaque dont les talibans ont nié la responsabilité.
Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Afghanistan depuis l'attaque suicide visant l'ambassade...