Irak : Maliki à Damas mardi pour rencontrer le président syrien

Le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki se rendra à Damas mardi afin de s'entretenir avec le président syrien Bachar al-Assad, notamment des questions de sécurité, a indiqué dimanche un de ses conseillers.

Les entretiens porteront sur un grand nombre de domaines (sécurité, frontières, politique, économie, eau et coopération régionale), a précisé à l'AFP ce conseiller, Ali Moussaoui.

Ils devraient permettre de "constituer une base solide pour la coopération entre les deux pays, particulièrement en terme de sécurité et de frontières ainsi que sur la question des infiltrations", a-t-il ajouté.

Le gouvernement irakien, dans le sillage des Etats-Unis, a longtemps accusé la Syrie de soutenir le terrorisme en laissant des membres d'Al-Qaïda pénétrer en Irak depuis son territoire. En juin, l'armée américaine a toutefois admis que le nombre des combattants étrangers en Irak avait diminué de manière "significative", après un renforcement par Damas du contrôle de ses frontières.

La venue de M. Maliki à Damas interviendra en outre dans la foulée d'une nouvelle visite d'une délégation militaire américaine en Syrie, lors de laquelle la question de la sécurité en Irak a été évoquée, provoquant des grincements de dents à Bagdad.

"Bagdad n'a que faire de ces réunions sur l'Irak qui se tiennent" sans lui, s'est agacé dimanche le vice-ministre irakien des Affaires étrangères Labid Alaoui, cité par le journal Al-Bayan.

En dépit des tensions qui demeurent, les relations entre l'Irak et la Syrie s'améliorent peu à peu depuis la reprise de relations diplomatiques officielles en novembre 2006. Celles-ci avaient été rompues en 1980, quand la Syrie et l'Irak étaient dirigées par des branches rivales du parti Baas.

En avril, une visite du Premier ministre syrien Mohammad Naji Otri à Bagdad avait été l'occasion de la signature d'un protocole d'accord couvrant notamment les domaines énergétique et commercial.

Mardi, la question de l'eau devrait en particulier être évoquée alors que Bagdad réclame la réactivation d'un comité tripartite Syrie-Turquie-Irak sur le partage des ressources de l'Euphrate.