Ironie de l'histoire, l'actuel président somalien, souvent décrit comme un islamiste modéré, était à la tête des tribunaux islamiques qui ont contrôlé une large partie du pays au deuxième semestre 2006, puis a été à la pointe de la résistance contre l'intervention militaire éthiopienne soutenue par les États-Unis. Cette intervention de l'armée éthiopienne avait mis en déroute les tribunaux islamiques début 2007. Sharif Cheikh Ahmad, un temps réfugié en Érythrée, s'est depuis associé à un processus de réconciliation nationale sous l'égide de l'ONU, qui a abouti fin janvier à son élection à la tête du pays par un Parlement ouvert aux islamistes modérés. Le président ne contrôle littéralement qu'une petite partie de la capitale, acculé dans son palais présidentiel par une vaste offensive des insurgés islamistes menée par les shebab et la milice Hezb al-Islam lancée début mai.
Hier, un responsable du département d'État a affirmé, sous couvert d'anonymat, que les États-Unis vont doubler leurs livraisons d'armes légères au gouvernement somalien pour l'aider à lutter contre les shebab. Il a par ailleurs indiqué que les forces somaliennes recevaient un entraînement à Djibouti, où se situe une base militaire US couvrant l'ensemble de la Corne de l'Afrique.
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