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Lieberman à Ghajar pour voir la situation sur place et adopter une décision

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a visité mercredi Ghajar, aux confins d'Israël, du Liban et de la Syrie en vue d'un éventuel règlement des problèmes posés par la division de ce village.

"Plusieurs propositions ont été formulées par l'ONU, et je suis venu ici pour comprendre la réalité complexe sur le terrain", a déclaré le ministre ultranationaliste aux journalistes.

"Pour l'heure, je ne suis parvenu à aucune conclusion et je ne dispose pas de plan précis. Je veux prendre la bonne décision qui tienne compte de nos impératifs de sécurité et des questions humanitaires concernant les habitants israéliens du village", a-t-il ajouté, précisant qu'une décision serait prise "dans quelques semaines".

Il a en revanche démenti des informations du quotidien "Haaretz" selon lesquelles Israël envisage d'édifier une barrière permanente pour séparer la partie nord du village pour la confier au contrôle de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul), de sa partie sud (qui fait partie du plateau du Golan conquis par Israël sur la Syrie en 1967 avant d'être annexé).

L'armée israélienne a occupé la partie nord du village où vivent quelque 1.500 habitants, située en territoire libanais, durant la guerre contre le Hezbollah en 2006 et y a érigé une clôture de sécurité provisoire pour empêcher l'infiltration de combattants du mouvement chiite libanais dans la partie sud où vivent entre 500 et 800 habitants.

Toute la population de ce village, des musulmans alaouites d'origine syrienne, a obtenu à sa demande la nationalité israélienne.

Après le retrait israélien unilatéral du Liban-Sud en 2000, la Ligne bleue tracée par l'ONU fixant la frontière libano-israélienne, a placé un tiers du village au Liban et les deux autres dans le secteur annexé par Israël.

L'émissaire spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a soulevé récemment la question de Ghajar avec les dirigeants israéliens.

En mai, un responsable de l'ONU Alain Le Roy a discuté d'un retrait d'Israël de la partie nord de Ghajar avec le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Dany Ayalon.

M. Ayalon, qui accompagnait M. Lieberman à Ghajar, a affirmé à l'AFP que les habitants du village ne voulaient en aucun cas se retrouver sous souveraineté libanaise.

"Lors de la rencontre avec les dignitaires du village, ces derniers ont affirmé être très contents de la situation actuelle et qu'ils ne voulaient en aucun cas vivre sous souveraineté libanaise. Ils ont souligné qu'ils étaient d'origine syrienne", a-t-il dit.

Le porte-parole du village, Najib Khatib, a abondé en ce sens. "Nous n'avons jamais été libanais et nous ne voulons pas devenir des réfugiés au Liban sans nos terres", a-t-il dit à la presse. "Nous souhaitons le statu quo actuel jusqu'à la conclusion d'un accord de paix entre Israël et la Syrie".

"Nous nous opposerons de toutes nos forces à un déploiement de la Finul dans notre village car cela marquerait sa division", a-t-il prévenu.


"Plusieurs propositions ont été formulées par l'ONU, et je suis venu ici pour comprendre la réalité complexe sur le terrain", a déclaré le ministre ultranationaliste aux journalistes.
"Pour l'heure, je ne suis parvenu à aucune conclusion et je ne dispose pas de plan précis. Je veux prendre la bonne décision qui...