« Je pense qu'ils (les juges) font face à d'importants problèmes juridiques », a expliqué après l'audience Nyan Win, l'un des avocats de l'opposante et porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). « Je ne veux pas évoquer des questions politiques. Mais (ce report) pourrait-il s'expliquer par les pressions exercées par l'ONU et les autres pays ? Nous ne savons pas exactement, mais cela pourrait entrer en ligne de compte », a-t-il ajouté devant les journalistes.
Plus tôt dans la matinée, la sécurité avait été renforcée aux abords de la prison où Mme Suu Kyi est incarcérée depuis le 14 mai et jugée depuis le 18 mai. La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 risque jusqu'à cinq années d'emprisonnement, ce qui l'écarterait de facto du paysage politique pendant les élections controversées que la junte entend organiser en 2010.
La « Dame » de Rangoun est accusée d'avoir hébergé les 4 et 5 mai un Américain de 53 ans, John Yettaw, qui, dans des circonstances mystérieuses, a réussi à gagner à la nage sa demeure, située au bord du lac Inya, à Rangoun. M. Yettaw, mormon et ancien militaire qui est lui aussi jugé avec les deux dames de compagnie de Mme Suu Kyi, a affirmé qu'il s'était rendu chez l'opposante après avoir eu « une vision selon laquelle elle allait être assassinée ».
L'icône mondiale du combat démocratique a passé 13 des 19 dernières années en résidence surveillée, depuis que la junte militaire a refusé d'admettre sa victoire aux dernières élections organisées en Birmanie, en 1990. La junte s'emploie depuis près de 20 ans à museler l'opposante, dont elle redoute la popularité toujours grande.
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