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Moyen Orient et Monde - Conflit

Les Occidentaux à nouveau accusés d’être derrière les manifestations en Iran

Ahmadinejad dit avoir des relations de confiance avec le guide suprême.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a à nouveau hier désigné les pays occidentaux comme responsables des troubles dans le pays depuis la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, à la veille du jugement d'une trentaine de personnes pour leur participation aux « émeutes ».
« Les pays occidentaux et européens, avec leurs moyens clandestins ou publics, se sont ingérés dans l'élection iranienne (...) le pire parmi eux étant la Grande-Bretagne », a indiqué M. Manouchehr Mottaki, cité par le site de la télévision d'État. « Les pays qui se sont immiscés (dans l'élection), à travers leurs télévisions, en expliquant comment provoquer les émeutes, comment fabriquer des explosifs et pousser à d'autres actes en créant de la tension sont les complices de tous les crimes et meurtres commis, et en sont responsables », a-t-il ajouté.
Les autorités iraniennes accusent régulièrement les médias étrangers et les pays occidentaux, en premier lieu la Grande-Bretagne, d'avoir une responsabilité dans les manifestations contre la réélection du président Ahmadinejad.
Depuis sa réélection, le 12 juin, le président est aux prises avec l'opposition qui conteste les résultats de l'élection, mais aussi avec son propre camp qui lui reproche une série de décisions politiques, à commencer par la nomination comme premier vice-président d'Esfandiar Rahim Mashaie, un de ses proches.
Les conservateurs avaient vivement dénoncé ce choix, ne pardonnant pas à M. Rahim Mashaie d'avoir déclaré en 2008 que l'Iran était « l'ami du peuple israélien ». Ils avaient aussi critiqué le retard pris par M. Ahmadinejad pour appliquer l'ordre du guide suprême Ali Khamenei de le démettre.
Hier, Mahmoud Ahmadinejad a démenti toute tension avec le guide, assurant qu'il entretenait avec lui des relations d'« amour et de confiance » comme entre « père et fils ». « Au cours des derniers jours, certains ont tenté naïvement de présenter les relations entre le gouvernement et le cher guide de la révolution comme ternies (...) afin de faire croire à un désaccord entre le gouvernement et le guide », a indiqué M. Ahmadinejad cité par l'agence de presse MEHR.
Aujourd'hui, une trentaine d'« émeutiers » seront jugés devant un tribunal révolutionnaire pour atteinte à la sécurité nationale, selon l'agence de presse ISNA.
Ces personnes « ont participé aux émeutes et sont accusées d'avoir agi contre la sécurité nationale, perturbé l'ordre public et commis des actes de vandalisme », a précisé ISNA. Plusieurs d'entre elles sont aussi accusées d'avoir des liens avec les « groupes mohareb » (ennemis de Dieu).
À la prière du vendredi, le responsable iranien, l'ayatollah Ahmad Janati, a affirmé que l'élection de juin était « la plus saine » de l'histoire de la République islamique.
Mais pour le haut dignitaire religieux, l'ayatollah Nasser Makarem Shirazi, un retour au calme est tributaire de la libération des détenus. « Ceux qui n'ont pas commis de faute ou n'ont pas offensé les lois islamiques doivent être libérés », a indiqué ce conservateur qui s'exprimait depuis la ville sainte de Machhad (Nord-Est) et qui était cité par l'agence MEHR.
Jusqu'à 2 000 personnes avaient été arrêtées lors des manifestations de protestation contre la réélection du président Ahmadinejad, la plus grave contestation populaire dans le pays depuis la révolution islamique de 1979. Plus de 250 personnes sont toujours derrière les barreaux, dont 50 personnalités politiques, selon les autorités.
La police iranienne a arrêté jeudi à Téhéran, notamment dans un cimetière, 50 personnes qui s'étaient réunies pour rendre hommage aux manifestants tués lors des troubles ayant suivi la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, rapportait vendredi l'agence de presse ISNA. Les autorités avaient employé la force pour disperser les milliers de manifestants.
Enfin, l'une des personnes arrêtées jeudi, le réalisateur iranien Jafar Panahi, a été relâché peu après, selon le chef de la police de Téhéran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a à nouveau hier désigné les pays occidentaux comme responsables des troubles dans le pays depuis la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, à la veille du jugement d'une trentaine de personnes pour leur participation aux...

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