Le député Hassan Fadlallah a dit sur le perron de la municipalité de Tebnine que « cette rencontre est un pas qu'il faut placer dans le cadre d'une série de mesures initiées par l'armée libanaise, dont le but est de restaurer le statu quo qui prévalait avant les incidents de Kherbet Selm. Les discussions étaient franches, claires et transparentes et le commandant en chef de la Finul ainsi que la délégation de Casques bleus ont écouté les plaintes et les revendications des habitants. Ils ont compris la nécessité de revenir aux règles d'engagement et à l'esprit de la 1701, une résolution que nous tenons tous à préserver. Cette réunion est un point de repère pour l'étape à venir, nous œuvrons à restaurer la situation qui prévalait avant l'incident de Kherbet Selm. Il faut renforcer la relation qui prévaut entre les habitants du Sud et les Casques bleus. » Il a poursuivi en rappelant que « le pouvoir dans le Sud appartient à l'armée libanaise et au gouvernement libanais. Le rôle de la Finul est donc de porter assistance à l'armée et le rôle de l'ONU est d'apporter de l'aide à l'armée lorsque celle-ci la sollicite et conformément à la demande du gouvernement libanais ».
« Les représentants des municipalités et les notables de la région, a-t-il ajouté, ont porté à la connaissance de la Finul de nombreuses remarques et témoignages et nous souhaitons que la page soit tournée. Nous commençons une nouvelle étape dont le grand titre est le retour aux règles qui prévalaient entre les deux parties. » Répondant aux questions des journalistes concernant d'éventuelles «excuses » qui auraient été présentées par l'ONU, M. Fadlallah a indiqué qu'il ne s'agissait pas « d'excuses, parlons de retour des choses à la normale. Nous irons tous à Kherbet Selm avec le commandant en chef de la Finul pour écouter les habitants et tourner la page ».
Le député Ali Bazzi a de son côté remercié la direction générale des services de renseignements de l'armée pour les efforts fournis en vue de « rendre cette réunion possible », soulignant qu'une « page a été tournée ». « Il y a des questions légitimes qui ont été posées par les notables des municipalités durant la réunion, même si toutes n'étaient pas dans l'intérêt des Casques bleus. Mais le but a été de les poser afin de rebâtir la confiance entre la Finul et la société civile locale (...). Il y a eu beaucoup de propos politiques tant en provenance de l'intérieur que de l'extérieur et il y a certaines parties qui tentent de jeter de l'huile sur le feu », a-t-il également ajouté.
À Kherbet Selm, une réunion a été tenue entre la Finul et le président de la municipalité Issam Maged. Ce dernier a affirmé que « la relation entre les Casques bleus et les habitants du Sud ne date pas d'hier (...). Seulement, le comportement de la Finul depuis l'explosion jusqu'à la tentative de perquisition forcée d'une maison sans aucune coopération avec l'armée libanaise a provoqué des tensions et une réaction de la part des habitants. Nous souhaitons que cela ne se reproduise pas, même si la résolution 1701 venait à être modifiée, car cela ne sera pas permis ni maintenant ni à l'avenir ». « La confiance pourra être restaurée lorsque les Casques bleus de la Finul réagiront aux agressions et autres violations israéliennes », a-t-il également précisé.
Dans le but clairement affiché d'endiguer l'impact des récents incidents de Kherbet Selm qui ont opposé les Casques bleus de l'unité française aux habitants de la localité, le commandement en chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Claudio Graziano, s'est réuni hier avec le directeur des services de...
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