Le ministre du Travail, Mohammad Fneich, a souhaité hier que « le processus de formation du gouvernement ne se fourvoie pas dans le labyrinthe des ingérences extérieures ».
« Toutes les fois qu'une telle échéance tarde à se mettre en place, et que les responsables concernés ne réussissent pas à s'entendre dans un laps de temps relativement acceptable, le risque des ingérences devient grand », a ajouté le ministre.
« La difficulté réside dans la formation d'un gouvernement de partenariat selon une formule qui puisse contenter tout le monde », a-t-il dit.
Dans un entretien accordé au quotidien koweïtien al-Ra'y qui paraîtra aujourd'hui, M. Fneich a rappelé que la position du Hezbollah « est de ne pas recourir aux tribunes médiatiques pour avancer des formules concrètes illustrant le principe de la participation, et ce, afin de laisser la chance aux négociations et pour nous ménager mutuellement ».
Et d'ajouter : « Sayyed Nasrallah n'a pas évoqué publiquement le tiers de blocage. » « Nous sommes attachés à la confidentialité concernant les formules afin de démontrer notre flexibilité », a-t-il précisé.
Prié de dire si le fait d'accorder le ministère des Finances à la communauté chiite ou à l'opposition en général est une illustration du principe de la participation, M. Fneich a répondu : « Laissons ce type de formules de côté. Nous sommes actuellement en train d'envisager des équations qui ne provoqueraient pas de crise, et un gouvernement de participation qui puisse régler le problème des divisions et non les exacerber. » M. Fneich a ajouté que les propos du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sur la nécessité d'accorder au Premier ministre désigné, Saad Hariri, le temps qu'il faudra « vise à le protéger des attaques qui ont commencé à le cibler dans certains médias qui lui ont reproché de ne rien faire ».